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  • Il y a plus de 2000 ans, vos ancêtres étaient attachés à leurs branches, tout comme n'importe quel végétal comestible. Il y a plus de 2000 ans, Ania Bradford les changea en êtres humains tout à fait acceptables (exceptées quelques différences). Seulement la prolifération beaucoup trop rapide de ces êtres fut vite incontrôlable, si bien que des mesures durent être prises. Un exil, un exil en Amérique, un exil sans retour. Vous voilà donc avec comme seul territoire le vaste continent Américain, vous continuez à y vivre, sans contact avec le reste du monde...

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    Jeu 21 Mai - 14:51
    Elvire
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    Skip était revenue. Il était revenu au début tous les jours ou presque, et des conversations avaient suivi. Si elles n’étaient pas aussi profondes que la première,  avec l’amélioration de mon état elles étaient devenues plus simples. Nous avions discuté de tout et de rien, et j’en appris un peu plus sur l’être solaire. Déjà, qu’elle était un abricot. Aussi qu’il était ainsi avec à peu près identique toutes les personnes qu’elle avait croisées sur sa route. C’était une âme aiguisée au naturel, réceptive comme si sa télépathie était toujours là, même si elle ne l’entendait pas. J’avais aussi redécouvert la joie de cette communication que je ne me croyais plus capable. Skip était là, et il semblait que j’avais accepté sa présence même si elle ne pouvait être  éternelle. Au fil de l’eau, le masque avait repris sa place, les tas se firent moins pesants mais toujours présents.

    Mon sourire n’avait plus retrouvé cette demi-teinte proche de mon cœur.

    Alors, quand on m’annonça la première permission et ses conditions, c’était tout naturellement que je m’étais tourné vers l’abricot. Mon père, ou ce qui en restait  était en désintoxication, et je me voyais mal respirer avec le personnel qui n’avait de toute manière pas le temps pour cela.  Après son accord, je ne pus m’empêcher de ressentir de l’excitation mais aussi de l’appréhension. Si j’arrivais à peu près à me comporter dans ce huit clos, l’extérieur avait son lot d’aléas et aucune issue de secours ne me permettrait de reprendre mon souffle. Je ne savais pas si le rôle tiendrait autant de temps.

    Malgré tout, j’avais hâte de voir mon monde s’élargir un peu plus, quoique je puisse en sortir.

    Le jour J, c’était la première que je remettais une tenue civile. L’aide-soignant m’avait prêté une chemise en lin blanc fluide, pensant qu’exposer mes erreurs aux yeux du monde était encore trop tôt. Il avait probablement raison. Je fus étonné de la qualité des tissus, ayant les mêmes vêtements depuis le lycée. Elle était un peu trop grande, mais il semblait qu’elle m’allait relativement. Cela devait être bien d’avoir assez d’argent pour ce genre de fantaisie.

    Mon sourire ne vacilla pas.

    Le jour J, j’attendis sur le banc du parc de l’hôpital. J’étais en avance bien d’une demi-heure, mais j’avais commencé à étouffer dans ma chambre. La chaleur de l’été était pesante, mais étrangement bien plus supportable que je ne l’aurais imaginé. Les vêtements de riches, c’était vraiment autre chose, c’était mon pantacourt encre qui avait le plus raison de moi.  Plus loin, un homme fumait en se tenant à son pied de perfusion. L’odeur du tabac me chatouillait les narines, mais ce banc était le plus proche de l’entrée. Je pris mon mal en patience, habitué à vivre avec désagrément.

    Je reconnus sa touffe orange alors qu’elle passait le portail. Mon sourire s’accentua et je pris une profonde respiration. Je ne devais rien attendre, rien espérer, rien appréhender, juste prendre cette journée comme une sortie entre amis. Mais cela faisait bien trop longtemps que je n’étais pas certains de savoir comment faire. Je me relevais et les mains dans les poches, je me rapprochais lentement. En y pensant, une demi-heure ne s’était pas écoulée. Pourquoi Skip était déjà là ? Peut-être qu’il avait eu du temps à tuer, peut-être qu’il appréhender autant que moi. Impossible. Le visage radieux, je l’avais rejoint.

    « Salut. Tu espérais me surprendre ? »

    Il n’y avait aucune malice. Mais l’introduction semblait appropriée pour des personnes relativement proches. Ne le prendrait-il pas mal ? Rigolerait-elle ? Je l’espérais, c’était déjà assez compliqué pour moi de ne pas montrer mon stress. Je révélais mes dents, diminuant la pression sur mes épaules.  Il n’y avait pas de raison de se sentir mal, mais je m’enlisais malgré tout dans la boue sous de poids de mes interrogations.

    J’allais sortir pour la première fois depuis longtemps, avec quelqu’un que je n’avais pas à porter ou à aider à vomir. Cela me paraissait tellement étrange et trop beau pour être vrai. Le soleil de l’été tapait sur les cheveux. L’inquiétude s’immisçait, mais je n’oscillais pas. Ce jour-là, je présentais une sortie entre deux jeunes. Ce n’était qu’une simple représentation.

    Pour protéger l’être qui sortait de la torpeur.


    «Je suis heureux que tu sois là. »



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    Mar 14 Juil - 17:40
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    C'est arrivé comme une caresse qu'on voyait arriver en tant que gifle.

    Quelque chose de doux s'est posé sur ton cœur – un murmure à peine perceptible au fil de tes visites auprès de lui. Un pincement que tu ne comprends pas vraiment, que tu ne cherches pas à écouter réellement. Pas pour l'instant. C'est trop tôt. Ce sentiment te berce comme une comptine d'enfance, lorsque tu poses ton regard sur lui, c'est un doux sourire qui se dessine sur tes lèvres. Vous avez parlé de tout et de rien, surtout de rien. Vous n'avez pas abordé le sujet si sensible de ses poignets ni de tout ce que ça a engendré dans sa vie, mais tu en as appris plus sur l'être qu'était Elvire. Qu'il était une olive, qu'il avait un an de plus que toi et que le sourire que tu as vu sur son visage lors de votre rencontre n'était pas un phénomène qui se reproduisait très souvent.

    Tous ceux qu'il t'a offert après ça ont sonné creux, à défaut de sonner faux.

    Ce n'est pas si grave. Tu apprécies sa compagnie, tu as l'impression que tu peux être toi-même auprès de lui ; non pas que tu ai déjà tenté d'être quelqu'un d'autre avec qui que ce soit, cela dit. Tu aimes juste le fait qu'il aspire ta lumière et la modèle à sa guise pour en faire un flash plus pur encore. Dans ta poitrine, quelque chose a commencé à remuer et comme à chaque fois où tu commences à ressentir cette caresse, ton genre s'est tourné vers le féminin et ses frasques doucereuses. Plus de vêtements aux jolis motifs et aux coupures plus fines, plus de maquillage et de parfums aussi. Le binder au placard – pour le moment. Ca ne dure jamais, tu tangues un peu chaque jour, en fonction de ton humeur et de tes envies ; parfois tu es un mélange parfait des deux genres, d'autres fois tout est beaucoup plus flou, et encore certains moments, tu es presque aux extrêmes.

    Alors lorsqu'il t'a proposé de l'accompagner pour sa toute première sortie, tu t'es tout naturellement tournée vers cette partie de ta penderie que tu as un peu délaissé ces derniers mois. Tu étais contente qu'il ait pensé à toi pour ce moment important ; tu te sens vraiment touchée qu'il t'ait choisie, même si tu te doutes bien qu'il n'avait pas eu non plus un choix illimité. Tu as paniqué – un peu – lors de cette communication télépathique, incapable de gérer les pensées parasites qui ont filtré lors de l'échange. Tu n'as jamais su comment faire pour gérer tes émotions pendant les discussions télépathiques, surtout qu'il t'a prise par surprise. Heureusement, il a prit ça à la rigolade, mais depuis tu n'en mènes pas large – les vacillements de ton cœur ont tendance à te choquer toi-même.

    Le grand jour est arrivé. Tu passes un dernier regard sur le grand miroir de ta penderie pour t'observer, satisfaite de ce que tu vois. La robe longue à fleurs et aux épaules dénudées tombent jusqu'à tes mollets, elle est large et n'entrave aucun de tes mouvements ; parfaitement ce qu'il te fallait. Tes cheveux courts portent un petit bandeau rouge et blanc avec un nœud sur le dessus de la tête, un peu de parfum dans ton cou, un petit trait de liner, et tu te demandes enfin si tu n'en as pas trop fait. T'as l'impression d'aller à un rendez-vous – et pas un rendez-vous amical, non, loin de là. Pincement de lèvres, regard sur ta montre, tant pis, tu n'as plus le temps de reculer maintenant. Tu sors de ta chambre avant de changer d'avis et d'enfiler ton binder et un sweat, ton tote bag sur l'épaule.

    T'es certaine qu'il ne s'attend pas à te voir totalement en passing féminin. Un sourire taquin illumine tes lèvres lorsque tu imagines sa réaction.

    Tu arrives à l'hôpital une dizaine de minutes en avance et pourtant, Elvire est déjà sur un banc du jardin. Perplexe, tu traverses la cour pour le rejoindre, tes joues se teintant doucement de rose à sa question. « Salut. Non, j'ai juste pour habitude d'être un peu... En avance. » Etant donné que sa question manque de malice, tu supposes alors qu'elle est sérieuse et répond honnêtement. Pourtant, juste après, il t'offre un doux sourire et de nouveau, la caresse sur ton cœur secoue tout sur son passage. Merde, Skip. T'es piquée, n'est-ce pas ?

    Ce n'est pas grave.
    Tu n'as pas peur.
    Toi aussi, tu lui souris, de toutes tes dents.

    « Je suis heureuse d'être là, moi aussi. » Tu viens entourer son bras du sien pour le tirer vers la sortie. Il allait enfin pouvoir voir autre chose que ces murs blancs d'hôpital et tu t'en sens heureuse pour lui. Tu le diriges aussitôt vers un coin d'ombre, d'habitude tu t'en fiches pas mal mais aujourd'hui il est hors de question que tu interrompes sa première sortie à cause d'une brûlure quelconque. « Au fait, tu l'as sans doute remarqué mais... Si tu pouvais me genrer qu'au féminin, aujourd'hui... » Tu lui souris doucement avant de lâcher son bras pour tapoter des mains. « Alors, tu te sens prêt, ça va ? J'ai hâte de tester ce nouveau bar à jus ! »

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    Mer 2 Sep - 22:26
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    Vaporeuse, sa silhouette disparaissait sous l’ornement floral. Cela lui allait bien, comme les hoodies dans lequel se diluait l’astre solaire. Surpris ou non, ce n’était pas la question. Qui étais-je pour questionner sa tenue ? La moitié des vêtements que je portais n’était pas les miens, j’empruntais ma vie, mes expressions qui n’étaient pas vraiment les miennes.

    Tout ce qui importait était cette chaleur et cette présence réconfortante.

    Heureuse, elle l’était. Alors peut-être que ma joie n’était pas feinte elle aussi. Son bras se saisit du mien et mon cœur loupa un battement. Je sentais la tiédeur à travers le lin, et je ne savais pas vraiment décrypter ce sentiment. Mais mon sourire ne vacilla pas, car ce n’était que l’heure de l’ombre pour protéger sa peau, uniquement. Skip reprit la parole, et son souhait se logeait dans mon oreille. Je penchais légèrement la tête, me rapprochant un peu de cette coéquipière de sortie. Devant son excitation, sortir ne paraissait pas si terrible. Je suivais donc le mouvement, mettant sans doute un peu trop d’enthousiasme à mon tour.

    « D’accord Princesse. Partons à l’aventure ! »
    , Avais-je prononcé.

    Etait-ce trop ? Je feignis l’indifférence. Je franchissais le portail de l’hôpital et cette liberté se faisait écrasante, ou peut-être était-ce simplement la chaleur. Sans marcher sur des œufs, je parlais peu dans les transports. La conversation devait être un peu décousue, et mon regard se perdait dans cet horizon étranger et hostile. Sans elle, sans doute que je me serais enlisé dans cette compensation stérile. Je ne pourrais jamais la remercier pour cette intention. Je n’étais ainsi pas seul avec mes pensées. Mais apprécierait-elle ce moment ?

    Avec quelqu’un d’autre, peut-être que cela ne sonnerait pas aussi faut.

    Nous arrivâmes devant le bar à jus bien plus tôt que je ne l’aurais cru. Il n’y avait presque personne, sans doute parce que nous étions en milieu de semaine et le matin. C’était l’avantage des horaires décalés et de la convalescence. Je soupirais de soulagement. Gérer une scène pour une seule personne demandait déjà tellement d’énergie. Je levais le nez vers la carte et clignait des yeux, m’exaltant à mes propres dépend :

    « Y’a bien plus de choix que je ne l’imaginais ! Et aussi plus cher… »

    A ce prix, j’avais de quoi manger pendant une semaine. Peut-être était-ce parce que je n’étais pas un grand mangeur, je me mangeais de l’intérieur. Il y avait vraiment beaucoup de genre qui dépensait autant pour un léger plaisir ? Etais-je amer par colère ou l’étais-je parce que j’avais déjà perdu goût aux festivités ? Chasse ses pensées, elle ne me voulait que du mal. J’avais proposé et si Skip appréciait, elle le serait pour nous deux. Je secouais la main, me voulant rassurant :

    « Ah mais j’ai suffisamment pour nous deux ! Et je suis curieux du jus de pamplemousse rouge… ou pomme ? »

    J’allais évidement prendre pamplemousse. Ce mélange sucré amer permettait de garder ma couverture, mon regard se posait sur l’abricot. Que prendrait-elle ?

    Appréciait-elle ce moment avec un imposteur ?




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    Lun 2 Nov - 18:18
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    Tu as toujours été à l’aise avec la fluidité de ton genre, si bien que ton entourage l’a toujours été également. Tu es parvenu à rendre tes variations si naturelles qu’il suffisait d’une simple remarque sur tes pronoms pour que tes ami.e.s s’adaptent automatiquement et que tu n’ai plus à leur rappeler jusqu’à ton prochain changement. Tu pars donc du principe que c’est la même chose pour Elvire,  parce qu’au final tu as placé ta confiance entre ses mains depuis un moment déjà et que tu ne penses jamais à ce qu’il se passerait de mal un jour si tu la confiais à quelqu’un qui n’était pas digne de confiance.

    Elvire ne te déçoit cependant pas et se laisse entraîner dans ton enthousiasme – un peu trop pour que ça ne soit vrai peut-être, mais tu ne lui faisais plus la remarque à chaque fois car tu t’es rapidement rendue compte qu’il avait du mal à différencier ses véritables sentiments de ce qu’il devait feindre au quotidien. Et si tu en as versé quelques larmes lorsqu’il a eu le dos tourné, tu n’en diras rien ; tu n’as plus qu’à lui prendre la main et attendre à ses côtés, patiemment, qu’il parvienne à retrouver ce cœur qu’il a planqué sous des tonnes et des tonnes de linges sales et de masques factices qu’on l’a forcé à porter pendant trop de temps.

    Le princesse qui glisse alors de ses lèvres tout à fait naturellement oblige ton cœur à faire des loopings improbables dans ta cage thoracique, te coupant la respiration au passage, alors que tes joues elles deviennent soudain cramoisies. Tu lui jettes un regard totalement décontenancé, mais lui ne semble s’apercevoir de rien – ou fait semblant de ne s’apercevoir de rien – et continue son petit bonhomme de chemin pour sortir de l’hôpital. Tu ravales donc ton crush panic et marches sur ses talons pour ne pas le perdre de vue. Ni lui ni son esprit d’ailleurs. Tu n’oublies pas que c’est sa première sortie depuis sa tentative et la première fois qu’il tente de se rouvrir au monde. Tu essaies donc de le maintenir sur la terre ferme, lançant n’importe quel sujet de conversation, même le plus idiot, lorsque tu vois son regard se perdre dans le vide un peu trop longtemps à ton goût.

    Vous arrivez au bar à jus bien avant l’heure de rush, si bien que l’endroit est presque vide et que vous pouvez vous installez où vous le voulez. Autant dire que tu le tires pratiquement jusqu’à une table proche de la fenêtre côté extérieur, là où vous pouvez admirer les gens entrer et sortir du centre commercial. La carte vous est rapidement amenée et un rapide coup d’œil sur celle-ci t’apprends qu’en effet, beaucoup de variétés sont proposées. « C’est comme tu veux Elvire, j’ai un salaire correct et je ne sors pas de l’hôpital après une longue convalescence, je peux payer ma part voir pour nous deux si tu préfères… » Tu ne veux pas qu’il angoisse pour l’argent ou qu’il se mette en difficultés à cause de votre sortie et ça ne t’a jamais dérangée de payer de ton côté.

    Rire amusé devant sa fausse hésitation, tu soupires un « Comme si tu pouvais te permettre un jus à la pomme… » plus dans ta barbe qu’autre chose car tu sais déjà qu’il trouvera quelque chose pour se défendre de toute façon. « Moi je vais pencher pour ce mélange carottes et agrumes, avec du gingembre et du curcuma… Ca m’a l’air d’être un délice. » Dû à ton caractère à la fois doux et énergique, tu peux aussi bien manger des aliments totalement sucrés que totalement épicés, mais faire un mélange des deux est encore mieux et tu as une petite préférence pour les épices malgré tout. La serveuse vous rejoint quelques instants après et tu lui passes ta commande ainsi que ta carte qui ne te sert désormais plus à rien, souriant doucement à Elvire une fois cela fait. Les jus sont rapportés juste après, service rapide étant donné l’absence de monde dans les lieux, et tu t’empresses de goûter le tien. « Oh putain, trop bon ! » Que tu te réjouis, un sourire admiratif et satisfait éclairant ton visage. « Et le tien, fais voir, fais voir ? » Tu tends la main pour avoir son verre.
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    Dim 8 Nov - 18:49
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    Si les craintes s’ancraient doucement dans le décor, elles étaient effacées par la présence rassurante de Skip. Toutefois, face à face, il y avait un grain de sable, un minuscule grain de sable qui rendait l’air un peu plus étouffant. Nous étions pourtant proches de la fenêtre, mon sourire se fit plus fébrile. Alors qu’elle proposa de payer, j’eus un rire creux malgré moi. Il était vrai que je n’étais pas certains de récupérer mon travail, que ce soit au parc ou au casino. Effleurer l’avenir n’avait rien d’agréable, surtout quand il semblait si compromis.

    Mais j’avais encore moins l’envie que l’être solaire me prenne en pitié. Je secouais doucement la tête. «  Ca va aller, j’ai dit que je payerais. »Cela n’irait pas, mais je préférais creuser encore plus que de l’avouer. Juste une fois, je voulais oublier tout ce que je ne devais pas faire. Dans mes pensées, je ne l’entendis pas marmonner à mon sujet. Son choix sonnait comme un écho lointain et je hochai vaguement, et, aussi mécaniquement, je commandais mon jus de pamplemousse quand la serveuse arriva à notre table. Tête baissée, je lâchais mon masque et soupirai. A quoi bon ? Cette atmosphère m’était tellement étrangère, elle me rappelait que je m’asphyxiais à l’extérieur. Si déjà, j’étouffais, alors comment Skip pourrait appréciait l’instant. Dans ce chemin sans retour, je me demandais si finalement, j’aurais dû repousser cette sortie.

    Tout ça pour une simple commande.

    Cette exclamation, aussi simple et futile qu’elle était, réussit à dissiper la brume. Je le relevais la tête, encore surpris de la voix de ma camarade. Je ne pus réprimer un léger rire fragile, devant tant de fraîcheur. Je ne devais pas oublier l’objectif de la journée, si Skip arrivait à apprécier un tant soit peu l’instant, alors je devais être capable de m’abreuver de cette chaleur. Je devrais sérieusement arrêter de me laisser aller et savourer sa compagnie. Il n’y aurait peut-être pas de prochaine fois où elle se serait apprêtait de cette manière, à bien vouloir être là, tout simplement là.

    Comme deux jeunes qui sortaient, sans aucune raison particulière.

    Je lui tendis ma boisson que je n’avais pas encore touchée, sachant qu’il y avait peu de chance qu’elle apprécie un tel goût, l’amertume de la vie derrière une entrée en bouche sucrée ?  Allait-elle grimacer ? Allait-elle demander la raison de mon absence ? Je coupais court à cette possibilité, en articulant avec une fausse légèreté :

    « Tu aimes souffrir, c’est ça ? Je ne m’essayerais pas à toucher à la tienne, je tiens à mon palais personnellement… »

    Au vue du sucre que j’ai pu ingurgiter pour les apparences, rien n’était plus faux. Mais j’aimais sonner vrai, c’était un bon exercice. Il faudrait bien qu’à un moment, je sorte de cette bulle. Je me callais sur mes mains la dévisageant pieusement.  Comment pouvait-elle être aussi emballée par une simple boisson ? «  Cela te va bien. » D’être épicée. Je me demandais si j’aurais pu avoir une autre nature ou si je l’étaisaa devenu par les malheurs de l’existence. Mais il était agréable de voir l’abricot s’animer.

    J’aimais cette partie de sa personnalité.





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    Mar 26 Jan - 22:28
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    Tu l'as vu.
    Bien sûr que tu l'as vu – comment ne l'aurais-tu pas vu, alors que tu passes ta vie à dévisager les autres, à les observer attentivement, en particulier Elvire ? Alors que déjà, depuis le premier jour, la première heure, tu t'es mis à le fixer avec cette intensité du cœur qui s'inquiétait déjà un peu trop pour cet air amer et faux en face de toi ? Et les sentiments qui découlent de ces observations s'accumulent encore et encore dans la piscine de ta poitrine, bientôt ils t'engloutiront totalement et ouais, tu ferais mieux de diminuer les observations parfois, pour le bien-être de ton cœur un peu trop tendre.
    Tu l'as vu, ce regard lointain. Elvire est parti loin, très loin, dans un recoin bien plus sombre que ce bar à fruits, il s'est perdu un instant dans la forêt grisâtre et nuageuse de son esprit et tu sais que tu ne pourras rien y faire. Qu'il y aura ce genre d'absences encore un moment, peut-être toujours ; qu'il est ainsi fait et que vous devez faire avec. Surtout lui. Toi, tu dois faire la partie la plus facile au final. Lui donner de ta présence, de ta douceur, de ta patience, de ton respect aussi qui te fait faire semblant de n'avoir rien vu, pour lui laisser un peu de pudeur dans sa tristesse. Il a encore beaucoup de choses à réparer et le scotch pour les âmes n'existe pas, tu ne peux pas t'en servir pour l'aider.

    A la place, tu fais ce que tu fais de mieux : briller.
    Ton exclamation est forte exprès, tu n'as jamais eu honte à élever un peu trop la voix, on a toujours mit ça sur ton côté épicé alors que c'était parfois très bien calculé. La preuve, ça marche. Le nuage devant ses yeux disparaît et il rigole timidement, ce qui a le don de te faire fondre un peu plus. A ce rythme-là, Elvire te changera en sucrée en moins de temps qu'il en faut pour le dire ; et le pire, c'est que tu y dirais pas non, au contraire.

    Tu continues de boire quelques gorgées de ton fameux jus, c'est vrai qu'il est bien bon et épicé comme tu l'aimes tant. Tu réclames également de goûter son jus à lui et il te demande si tu aimes souffrir, ce qui te fait hausser les épaules. « Seulement au lit » Réponds-tu presque par réflexe, l'habitude de faire ce genre de blagues avec tes ami.e.s tout le temps ; mais tu te rends compte après coup de tes dires et tes joues se teintent légèrement de rouge. « Je suis un peu double-saveur, j'aime bien les choses sucrées aussi. » Réponds-tu plus sobrement en buvant une gorgée de sa boisson. Et, bon. Le sucré du pamplemousse des premières secondes te plaît énormément, mais l'arrière-goût amer te fait tirer la langue dans une grimace de dégoût. « Oookay j'ai compris, tiens. » Tu lui rends son verre en grognant, attaquée par l'amertume de cette foutue boisson. Pour compenser, tu bois une gorgée de la tienne, te détendant lorsque les épices remplacent le goût amer.

    Il te déclare alors que ça te va bien et il te faut quelques longues secondes à le fixer comme une idiote pour comprendre de quoi il parlait. Ta bouche s'ouvre ensuite dans un « o » parfait lorsque ton esprit s'illumine et tu te couvres d'un sourire joyeux. « Merci ! On me le dit souvent. » Tu n'es pas peu fière de ton côté dominant épicé, c'est vrai. « Allez, à ta première sortie ! » Tu tends ton verre pour le faire retentir avec le sien et le boire ensuite un peu plus rapidement. Tu le savoures tout de même beaucoup car le mélange est un délice et uniquement avec des fruits frais, ce qui se sent et qui réhausse encore la qualité de la boisson. Malheureusement, elle n'est pas infinie et c'est lorsque le bruit caractéristique de l'air passant dans la paille retentit que tu t'en rends compte. Tu jettes un regard dramatiquement triste à ton verre, comme si celui-ci t'avait abandonné sur le champ de bataille, avant de relever les yeux vers Elvire. « On y va ? J'ai envie de t'emmener quelque part. » Tu sais que cette sortie a déjà dû le crever, mais tu as une idée très précise en tête et elle ne devrait pas durer très longtemps.

    En tant qu'épicée attitrée, en réalité tu n'attends pas réellement un refus de sa part. Tu te lèves et viens chercher son bras pour le tirer jusqu'à la caisse, le laissant payer vos consommations avant de le faire sortir du bar. Ton regard passe à gauche et à droite pour te repérer dans le centre commercial  avant de le mener à droite. « Tu vas voir, on en a pas pour longtemps, promis. » Tu as glissé ta main dans la sienne entre temps, presque par instinct, pour ne pas le perdre dans la foule. Et tu le mènes jusqu'à un magasin de vêtements, pas du sur-mesure non plus mais avec du tissus de bonne qualité. « J'ai envie de te faire un cadeau pour cette première sortie ! » Déclares-tu alors comme si c'était la surprise de l'année, en lâchant sa main pour ouvrir grand les bras. « T'as de la chance, je suis super forte pour faire des outfits qui valent le détour. » Et tu t'avances dans les rayons pour fouiller et trouver ce qui irait bien à Elvire.

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    Lun 22 Mar - 21:47
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    L’écho de nos verres retentissait quelques seconds encore et resta loger dans mon cœur. Cette nouvelle gorgée me semblait plus légère, atténuant l’amertume au fond de ma gorge. La première sortie après l’ensevelissement, avec Skip qui plus est. Ce n’était peut-être pas si mal. Je la regardais, distrait. La boisson était vide.

    J’avais pourtant cette étrange sensation d’être loin du marécage.

    Icare menait l’expédition à l’apparition d’une nouvelle attraction, j’acquiesçai presque mécaniquement. Malgré tout je ne pus m’empêcher de me demander si je percerais davantage sa bourse Ce mélange d’excitation et d’appréhension, au contact de sa main ne fut qu’amplifier. Je n’attendais rien de cette existence, mais le billet donné au caissier semblait avoir un peu plus de sens qu’avant. Je me devais de savourer ce moment que quiétude et d’un clin d’œil le soleil et moi suivaient le même sillage.

    J’avais oublié à quel point la chaleur d’autrui pouvait faire battre mon cœur.

    De droite à gauche, il avait fallu un arrêt prolongé pour comprendre sa volonté. Pourquoi cherchait-elle la difficulté ? Pourquoi tentait-il autant de sortir de tes retranchements. Cela m’aurait suffi cette boisson, cela m’aurait suffi juste un peu de son rayonnement. Je ne voulais pas me brûler, mes racines pourries y seraient exposées. Pourtant, je continuais de sourire.

    « Tu n’as pas à faire ça … Mais tant qu’on est là…. Je fais confiance à ton expertise. »


    Une légère courbette, demi-tour et je laissais mon regard le perdre dans les myriades de vêtements. Depuis combien d’années je n’avais pas pris le temps de regarder ce que j’avais sur mes épaules. J’avais les mêmes tee-shirts depuis que j’avais arrêté ma croissance, m’intéressant davantage au prix qu’à l’esthétique. Mes doigts se perdaient sur les tissus et je me déconnectais un peu de mon environnement. Je devais avait foi en Skip, mes connaissances en dehors du théâtre étaient grandement limité, réduites au fil des années à ne pas voir la lumière.

    Un regard et je plongeais dans l’océan de lave pour y fondre, devenir une roche qui ne se fissurait pas encore une fois. Si pour cela, je devais passer des heures dans les magasins, je le ferais. Mais ce n’était pas si simple.

    J’avais encore besoin de sa main pour m’éloigner du marécage et du mauvais goût.

    « … Peut-être du vert ? »



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    Ven 23 Avr - 17:32
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    Tu es la première au courant que tu n'as pas à faire ça, mais tu n'as jamais pris ça pour un devoir, Skip. Elvire est ton ami et il sort d'une épreuve hardue qui l'a rendu vacillant, tu ne pouvais pas ne pas le pousser un peu vers la lumière au fond du tunnel. De plus, il avait fait beaucoup d'efforts pour s'habiller correctement, tu peux le voir à la chemise bien trop grande pour lui posée sur ses épaules ; et tu es tellement touchée de l'attention, Skip. Toi, mériter qu'il prenne du temps pour se préparer, qu'il prenne une chemise qui n'est visiblement pas à lui – tu ne lui en as jamais demandé autant, et pourtant. Pourtant il est là, les manches trop longues qui lui retombent un peu sur les bras, son corps qui semble flotter à l'intérieur de la chemise, et il te donne tellement envie de dessiner un sourire sur ses lèvres. Tu en demandes pas un grand, pas un sourire qui fait le tour de son crâne, non, juste un coin qui s'élève un peu, tu prendrais n'importe quoi – tu prendrais tout ce qu'il voudrait bien t'offrir.

    Ton regard expert scanne rapidement les premiers rayons, listant mentalement quels vêtements pourraient t'être utiles pour lui composer les plus belles tenues. Tu ne restes cependant pas très loin d'Elvire, sans même trop savoir pourquoi ; il n'allait tout de même utiliser un cintre pour se foutre en l'air, après tout. En réalité, tu ne sais pas si c'est de l'inquiétude ou un besoin irrespréssible de te tenir à ses côtés ; quoi qu'il en soit, sa remarque sur le vert parvient rapidement à tes oreilles et tu t'illumines d'un sourire. « C'est vrai que le vert clair mettrait tes yeux en valeur. Le bleu clair aussi d'ailleurs...» Sourcils froncés comme toujours lorsque tu fais marcher tes neurones, tu finis par attraper plusieurs hauts, un jean noir, un pantacourt et même une paire de chaussures. Tu lui refourgues tout dans les bras sans même lui demander son avis – c'est toi l'experte, il te fait confiance, il l'a dit – et tu le pousses jusqu'aux cabines d'essayage. « J'ai hâte de voir ce que ça va donner ! » Tu le laisses essayer sa première tenue et tu en profites pour aller lui chercher un habit plus... Classieux, qu'il pourrait sortir lors de grandes occasions.

    Tu reviens rapidement et n'as plus qu'à attendre qu'il sorte de la cabine pour te montrer le résultat. Tes yeux s'écarquillent lorsqu'il ouvre enfin le rideau, tu as l'impression de faire face à un rayon de soleil tant les vêtements illuminent sa silhouette. Tu t'approches, les joues rouges car tu as bien l'impression qu'il venait de te voler un autre morceau de ton cœur. « Tu es sublime. Ca va, tu te sens bien dedans ? Tu préfèrerais une taille au-dessus, en dessous ? » Tellement excitée, tu lui tournes autour en lui posant toutes ces questions. Te rendant compte que tu envahissais peut-être un peu trop son espace personnel, tu te calmes et lui fais de nouveau face, des étoiles plein les yeux et le cœur lancinant. Pour te reprendre, tu lui refourgues ta nouvelle trouvaille. « Tiens ! Essaie tout le reste, et si tout te va, on les prend, okay ? » Tu lui souris et commences à t'éloigner mais te stoppes à la sortie du coin cabine pour te retourner vers lui. « Elvire ? » Tu es audacieuse, Skip, et tu le sais. Mais tu as toujours remercié ton caractère d'épicée, celui qui te pousse à toujours dire les choses, à affronter les situations avec détermination.

    Alors,
    malgré les joues rouges,
    le cœur qui s'affole
    la panique de te dire que tu vas peut-être faire une bêtise
    ta bouche s'ouvre et, calmement, tu lui déclares : « Tu me plais beaucoup. » Tu commences à triturer tes doigts par réflexe, mais tu as encore des brûlures dessus et tu grimaces de douleur, décidant de les mettre dans ton dos pour t'empêcher de continuer. « Tu me plais beaucoup... Plus qu'amicalement, en tout cas. » Cela dit, tu as beau avoir de l'audace, tu restes quelqu'un qui a avoué à son crush qu'il lui plaisait ; et tu n'es peut-être pas tout à fait prête à entendre sa réaction. En fait, tu ne t'y étais pas préparée du tout. Tout comme tu t'es lancée sans réfléchir dans ta déclaration, tu n'as pas eu l'idée de réfléchir à l'après ; alors, comme toute bonne personne paniquée de la suite qui se respecte...............

    Tu prends la fuite. « Je t'attends vers les caisses, termine tes essayages et rejoins-moi ! » C'est une bonne excuse mais qui ne te donnera pas beaucoup de temps pour te préparer à la suite des événements. Déjà, première chose à faire, calmer la température de ton visage. Mais bon, au pire, tu pourras toujours dire que c'est un coup de soleil – d'un genre un peu différent... Un coup de soleil d'un genre nouveau, mais qui tient tout aussi chaud dans ta poitrine.

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    Mar 13 Juil - 0:10
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    Skip semblait avoir un vrai don sur le choix des couleurs et des textures. Son sérieux m’intimidait presque, mais je gardais cet air légèrement enjoué. J’étais entraîné par cette énergie et cette joie qui me faisait défaut. Je tente de comprendre ses choix, mais cette grammaire m’était inconnue. J’avais passé trop de temps à me battre contre l’inertie et le suivre était une épreuve.

    Pourtant j’avais cette impression de m’amuser, ne serait-ce qu’un peu.

    Le premier essayage fut le compliquer à passer. Parce qu’en enlevant le haut, les racines me rappelaient que la falaise était encore bien trop proche pour ne pas y être vigilant. Peut-être que cette fois, je ne pourrais plus dissimuler mes actes, cette trace indélébile serait la preuve de mon parcours et du marécage dans lequel je baignais. Cette pensée m’atteignait encore, alors je me changeais rapidement pour chasser l’inquiétude.

    Cela m’allait pas mal, probablement.

    Skip revint avec le deuxième accoutrement, qui me donnait l’impression de retourner sur les tables de poker. Mais ce n’était pas ce qui me marquait le plus en cet instant. J’avais remarqué ses pommettes trop brûlantes, mais j’avais fait mine de ne pas voir. Je voulais rester dans le déni, ne serait-ce qu’une minute de plus. «  Je pense que c’est la bonne taille. » Je tentai de noyer le poisson, de ne pas y penser. Si je me bouchais suffisamment les oreilles, si je fermais les yeux, je pourrais ignorer mon cœur balbutiant.

    Mais surtout le gouffre qui me faisait face.

    Divisible, l’affection était divisible par nature. Si l’on pouvait aimer ses enfants et ses parents, qu’elle était la probabilité qu’un être solaire puisse s’enticher de la boue de la sorte ? Les tissus dans les mains, mon sourire creux résista. Je ne voulais pas y croire, mais en même temps, une toute petite partie de moi espérait quelque chose. Je ne savais pas exactement quoi, mais j’espérais autant que je le redoutais.

    Qui aurait cru qu’une cabine d’essayage serait le lieu propice à une confession ?

    A l’entente de mon nom, je la regardais droit dans les yeux. Je le présentais peut-être un peu, mais je ne savais pas si c’était une bonne ou mauvaise chose. Du bout de ses lèvres, elle prononça ces mots d’une douceur corrosive. J’étais resté figé, bloqué sans pouvoir répondre. Il s’esquiva, et je pus recoller les morceaux. Heureusement qu’elle était partie. Je cachais ma bouche derrière mes doigts, à quel point mes jours étaient rouges ? A quel point étais-je perturbé ?

    C’était la première fois que quelqu’un disait m’aimer.

    Cela aurait pu être une bonne nouvelle. J’appréciais Skip, c’était un fait indéniable. Il avait été mon soleil dans la nuit, un phare quand j’étais perdu dans le brouillard. Mais l’amour est fragile et instable, je l’avais trop bien vu avec les bouteilles vides de mon père. Je ne voulais pas la rare amie qu j’avais pu me faire. Le marécage n’était pas loin. Je ne voulais pas du tout le perdre.

    Quitte à plonger dans une insécurité sans fin.

    Je restais quelques minutes derrière le rideau, et j’en sortis sans avoir essayé la seconde tenue.
    « Skip je ... » Ne pars pas. «  Je... » J’ai tellement peur. «  Je t’apprécie aussi. »

    Ce n’était pas un mensonge, mais je n’avais aucune idée que cela impliquait de telles paroles. Mon sourire inchangé, il n’y avait que cette ambivalence. J’étais un menteur invétéré, mais j’étais presque certains de mentir à moi-même.

    Je n’étais pas prêt, je le savais pertinemment. Mais j’avais l’impression qu’avec du temps, un tout petit peu de temps, j’aurais pu faire la paix avec ses sentiments contradictoires. Le calme olympien cachait une tempête. « C’est parfait en tout cas, tu as vraiment le sens de la mode. »

    J’avançais vers la caisse, comme si tout était normal. Je n’avais aucune idée de la suite des événements, mais je n’avais qu’une seule certitude.

    Je voulais qu’Icare ne se brûle pas les ailes et mes yeux.





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    En dehors || Skip EmptyRe: En dehors || Skip
    Sam 17 Juil - 21:36
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    Tu ne sais pas si te lancer dans cette déclaration était une bonne idée, et tu ne le sauras pas avant longtemps, probablement.

    Tu n'es pas gonflée d'attentes, Skip. Loin de là. Tes ami.e.s te croient souvent rêveuse, inconsciente du monde qui t'entoure, mais c'est en réalité plutôt le contraire. Tu as les yeux grands ouverts, l'esprit très vif, tu observes toujours énormément de choses et tu devines souvent les vérités à travers des gestes et des regards plutôt qu'à travers les mots qu'on pourrait te dire. Et s'il y a bien un constat qui s'est imposé à toi dès votre première rencontre, c'est qu'il n'est pas prêt pour la moindre relation au-delà de l'amical. A dire vrai, même s'il acceptait, sur un malentendu, de sortir avec toi, tu ne l'aurais pas laissé faire. Tu sais que c'est paradoxal ; dans ce cas, pourquoi lui avoir fait ta confession maintenant ? Pourquoi avoir pris la fuite de peur juste après, en plus de ça, si tu connaissais déjà la réponse ?

    Tout simplement parce que malgré tout, tu as
    l'étincelle d'espoir
    qui t'éclaire de mille feux.
    (Plus tard, plus tard)(peut-être que plus tard)

    L'espoir en guide spirituel, toujours. L'espoir qui avance avant toi et t'éclaire le chemin à suivre. Ca, et aussi le fait que tu ne sais pas mentir, ni cacher. Si tu n'avais rien dit, il aurait finit par le découvrir – si ça n'était pas déjà le cas – ou, encore pire, quelqu'un d'autre aurait fini par le lui dire à ta place. Tu as donc préféré poser les bases avant que ça ne dégénère, que tu ne t'enfonces encore plus profondément dans les sentiments, avant qu'il ne se dire que tu n'étais qu'une simple amie pour lui. Tu préfères être honnête avec lui, dès le départ, et avoir la conscience tranquille pour la suite. Enfin, tranquille... Si on peut avoir la conscience tranquille lorsqu'on a fait notre confession à notre crush et qu'on ne sait pas quelles conséquences cela aura à l'avenir.

    Perdue dans tes pensées, tu ne fais pas attention à Elvire qui sort de la cabine, ses tout nouveaux habits en main. C'est lorsqu'il apparaît dans ton champ de vision que tu l'aperçois, retenant ton sursaut de surprise pour ne pas lui faire comprendre qu'à l'intérieur, c'est la panique totale car tu n'as toujours pas réfléchi à comment tu es supposée agir par la suite. Il ouvre la bouche et prend la parole en premier, te prenant de court et écarquillant tes yeux de surprise. Ses bafouillements sont adorables, chacune de ses hésitations fait trembler ton cœur un peu plus fort et la fin de sa phrase te laisse vacillante. Tu ne sais pas s'il le pense réellement ; tu ne sais même pas s'il le sait lui-même. Pourtant, ça gonfle ta poitrine de joie, de soulagement. D'espoir. Il venait, peut-être sans le savoir, de te donner suffisamment de carburant pour alimenter ta flamme pendant un long moment.

    Désormais, il ne te reste plus qu'à l'attendre ; et tu sais, au plus profond de toi, que tu lui laisseras la vie entière s'il en a besoin. Alors, tu ne peux que t'illuminer de ton sourire-soleil, croisant naturellement les bras derrière ton dos. « Tout est parfait, alors. » Parce que tu n'as pas besoin de plus. Parce que le simple fait de l'avoir à tes côtés te comble suffisamment pour que tu ne demandes rien de plus. Tu n'es pas gourmande Skip, tu préfères profiter des toutes les saveurs épicées que ton entourage veut bien te donner. « Merci pour le compliment, je suis contente que ça te plaise. » Vous vous dirigez tous les deux vers la caisse, tu es cette fois assez rapide à sortir ta carte de paiement pour ne pas risquer qu'il te grille la place. Tu as bien dit que tu les lui offrais en cadeau de sortie, après tout.

    Vous vous retrouvez hors du magasin et tu peux à présent te diriger vers la sortie du centre commercial le cœur léger. « J'espère que cette première sortie t'a plu » Autant qu'elle a pu me plaire à moi, mais tu ne termines pas ta pensée. Probablement parce que tu sais qu'il ne comprendrait probablement pas ce que tu voudrais dire par-là.

    Elvire avait encore tellement de sentiments et de ressentis à découvrir.

    Tu espérais égoïstement en être la principale instigatrice.

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