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C'est plus fort que toi, Angy. Pour être importante, il faut que tu aides ; il faut que tu viennes, chopes les âmes en peine et les redresses, les soutiennes, leur offre une main tendue et un sourire attendri. Plus tu es proche de quelqu'un et plus tu aimerais qu'il dépose ses sentiments et ses souffrances là, au creux de tes paumes, que tu l'en chasses comme les Dieux chasseraient la pluie. Plusieurs problèmes s'imposent alors : tout d'abord, ton importance. Parce que tu n'es jamais Première dans le cœur des gens – parce qu'au fond, tu fais ça pour être aimée (tu sais pas faire autrement – comment devenons-nous importants, si on ne parvient pas à aider son prochain ?), parce qu'au fond, il y a besoin de se faire confiance pour s'appuyer sur l'autre et que ça n'est pas (si) souvent ton cas. Le deuxième problème était assurément l'accumulation. Ta peau blanche qui s'entache de toute la crasse des autres, de toute l'encre de leurs maux, la gangrène qui t'envahit petit à petit, qui pèse sur ton cœur comme une ancre et parfois, tu bois la tasse ; parfois, tu ne peux plus porter ça parce que tu es humaine, Angy. Et un humain ne peut pas porter le monde à lui tout seul sur ses épaules.
Tu le sais, au fond.
Tu le sais très bien,
qu'un jour tu finiras par
t'effondrer
(château de cartes qui tangue, qui tangue,
un souffle de vent et tout est finit
un frôlement et tout s'écroule)
mais tu ne sais pas faire autrement – alors tu attends.
Tu ne sais pas quoi (un miracle,
ou peut-être
un traumatisme qui suffira pour te faire
cesser)
mais tu attends,
que tout aille mieux – que tout aille bien.
Tu te dis que c'est possible parce que t'es une éternelle optimiste ; tu te dis que c'est possible parce que tout est possible lorsqu'on y croit un peu. Alors tu brilles, tu souris, tu rayonnes même et tu fais de ton mieux ; tu sais que ce sourire a de l'importance, malgré tout. Ne serait-ce qu'un peu, tu veux pouvoir montrer aux gens que tu es là pour eux, que tu les aimes et que tu leur pardonneras presque toujours, peu importe leurs bêtises.
C'est pour ça qu'encore ce soir, lorsqu'Orion ouvre la porte, tu souris. Tu souris malgré l'ecchymose sur sa joue, malgré la lèvre ouverte, malgré les jointures que tu ne vois pas mais que tu sais ensanglantées. Encore. La petite voix insidieuse qui te dit que tu n'y arriveras pas, qu'il n'est pas sauvable, que t'y laisseras ta peau – comme si ça n'était pas le cas, comme si tu n'y laissais pas déjà une petite partie de toi à chaque fois. « Ca serait plus simple de me dire quand est-ce que tu passes une bonne soirée, non? » Ca ne sonne pas vraiment comme un reproche tant tu le dis doucement. Sans doute parce que tu entends bien son ton agacé d'avoir été réveillé. Tu pénètres dans son appartement lorsqu'il s'écarte pour te laisser passer, toi même tu ne savais pas pourquoi tu étais venue. Instinct féminin, peut-être ; besoin de le voir, sûrement.
Tu ne voulais pas trop y penser.
Tu vas poser tes affaires dans le salon, t'as prévu de passer la nuit – de toute façon tu ne pouvais pas vraiment retourner au dortoir de l'académie à cette heure-ci – et te retournes ensuite vers lui. « On va te soigner ? Salle de bain. » Il a l'habitude, maintenant ; c'est pour ça que tu te détournes sans même regarder s'il te suit, allumant la lumière de la petite pièce pour y chercher le désinfectant, le coton et de la crème pour les hématomes.
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Tu te détournes pour aller dans sa salle de bain sans plus attendre. Ses blessures s'étaient déjà pas mal refermées, preuve que la bagarre avait eu lieu il y a une heure, peut-être plus. Tu espères qu'il n'a pas attrapé d'infections durant ce laps de temps et tu t'en veux un peu, malgré tout, de ne pas être venue plus tôt. Il faut croire que ça n'est pas ta journée, Angy, car un rien semble te déprimer. C'est bien pour ça que tu t'es ramené chez Orion, aussi ; tu n'avais aucune envie d'être seule et besoin de t'occuper l'esprit – de t'occuper de lui –. Il s'assoit sur la lunette des toilettes pendant que tu sors de quoi le soigner, versant le désinfectant sur un bon coussin de coton avant de t'approcher. Soupirant un peu à ses mots, tu te veux pourtant souriante malgré tout. « Je te crois. » Tu le crois, vraiment. Surtout parce qu'Orion ne t'a jamais menti, du moins, pas à ta connaissance.
C'était bien ce que tu appréciais chez lui – son honnêteté.
Enfin, son honnêteté... Sur presque tous les sujets.
Presque.
Y'a un truc que t'as encore pas réussi à lui faire avouer.
Tu poses le coton sur sa joue, le plus délicatement possible. Tu soignes son hématome, puis ses lèvres, ses phalanges à la fin, toujours amoché parce qu'il se sert essentiellement de ses poings, en général. Il ne réagit pas, ou à peine, beaucoup trop habitué à ce genre de soins. Ca te fait de la peine, un peu. Tu aimerais qu'il sache mieux exprimer sa douleur, autant physique que psychologique. Qu'il apprenne à se relâcher, parfois, sans penser que ça fait de lui quelqu'un de faible. Et puis, ses mots. Je suis content que tu sois là. Ce n'est rien. Une simple vérité – un simple aveu, l'air de rien. Et pourtant tu sens ton cœur brûler dans ta poitrine, tes épaules se détendre. Soulagée. Traversée par une vague d'amour pour cet être un peu idiot au sang trop chaud assit sur cette cuvette de toilettes.
Tes doigts glissent sur ses joues, tendrement. Délicatement. Tu évites sa blessure mais t'accroches à lui, venant poser ton front sur le sien en fermant les yeux. Le sourire aux lèvres – comme toujours. « Je suis contente d'être là aussi. » Tu restes comme ça quelques instants, plongée dans cette bulle de douceur. Puis tu te recules et lui mets le dernier bandage avant de ranger tous le matériel de soin. « Voilà. Tu es comme neuf ! » Non, pas vraiment. Tu l'as juste rafistolé, encore. Tu ne peux pas faire mieux que ça, Angy ; la plus grande de ses blessures reste sûrement dans son cœur. « Maintenant, je propose de regarder un film, ça te va ? »
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Angélique & Orion
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Dans la vie d'Orion, le soleil brille. Sur la ville de Tropica, il fait toujours beau, toujours chaud. C'est un fait, irréfutable.
Pourtant, la plupart du temps, il a l'humeur sombre, voir orageuse. Une sorte d'allopathie pour se protéger des rayons peut-être ? Éviter d'être brûlé et de se consumer.
Pourtant, il a beau vouloir les éviter, il a tendance à s'entourer de soleil. Un peu malgré lui.
Angélique échappe pas à cette règle, elle brille un peu trop parfois. Ca lui faisait peur au début, quand il apprenait encore à la connaître. Elle était toujours si souriante, si enthousiaste.
Cette peur, cette certitude que l'un des deux s'en mordra les doigts à trop se rapprocher, il lui a fallu du temps pour passer outre et s'ouvrir à elle.
Maintenant, il a du mal à se souvenir de cette époque, tant ça lui parait si naturel de la laisser le remettre d'aplomb tant bien que mal.
De sentir son cœur gonflé à bloc par sa douceur. Par ses sourires, son toucher, sa gentillesse. Ca en fait presque mal.
Bref, dans la vie d'Orion y a eu un avant et un après Angélique.
Et l'après est quand même bien plus appréciable.
Il en oublierait presque sa mauvaise humeur, ses problèmes. La chaleur de son front contre le sien, et ses quelques mots. Elle sait soigner un peu plus que ses blessures physiques.
Un instant, une éternité, une inspiration profonde.
L'odeur de son amie l'entoure, l'enveloppe, comme un plaid tout chaud et tout moelleux.
Et il en oublierait presque le monde entier.
Retour à la réalité en douceur, il aurait bien aimé resté un peu plus longtemps, au chaud. C'est qu'il fait froid un peu dans son appart' vide en pleins nuit, ça coûte cher le chauffage de nos jours.
Comme neuf
Orion étouffe un rire, il a rien de neuf, c'est tellement faux que ça le fait rire, sincèrement. L'optimisme contagieux d'Angie sans doute. Son envie d'y croire, d'arriver à le remettre aux réglages d'usine. De le restaurer. Mais ça date de quand sa dernière mise à jour ? Il a l'impression d'être bloqué au même stade depuis si longtemps, à stagner, à refaire les mêmes erreurs, en boucle. C'est fatiguant parfois, la plupart du temps, c'est rassurant. Une routine infernale, c'est ça le fameux cercle vicieux ?
Un film ça semble une super idée, une excuse aussi. Il pourrait facilement se rendormir, mais ce serait gâcher ce moment calme, éloigné de tout, avec Angie. Et ça fait longtemps qu'ils n'ont pas maté un film tous les deux. Elle ne doit pas avoir trop envie de dormir maintenant non plus. Faut dire pour venir chez lui au milieu de la nuit sans raison, ce n'est pas pour le plaisir de profiter du canapé défoncé d'Orion, son lit à l'académie doit être mille fois plus confortable.
Il se lève, un vrai sourire aux lèvres, et dépose un rapide baiser sur le front d'Angélique, presque un effleurement, en quittant sa salle de bain. "Installe-toi, t'as mangés ? Je dois avoir encore des bonbons sucrées quelques part" A force de s'entourer de sucré, faut bien s'adapter. Il a l'habitude de garder diverses friandises bien trop glycémiques pour lui. "Choisis le film que tu veux".
Orion fouille ses tiroirs, et finit par trouver un paquet de bonbons sucré et une sucette au citron. Le parfait en-cas pour une soirée film. Il déballe la sucette et la coince entre ses dents avant d'attraper une bière aux agrumes dans son frigo et de venir s'écrouler sur son canapé.
Je crois j'ai battue le record du plus long retard
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Et tu as beau te dire ce n’est pas grave, te le répéter en boucle comme un mantra, au fond de toi, tu aimerais qu’un jour, rien qu’une fois, une seule petite fois, tu deviennes nécessaire à quelqu’un. C’était si stupide, n’est-ce pas ? Si puérile. Il serait temps de grandir – il serait temps d’accepter que tu n’es pas censée avoir besoin de ça pour être heureuse.
Mais ça serait mentir.
Le baiser sur ton front a un effet d’une brise douce et chaude sur ta peau. Tu fermes les yeux, un instant, et déjà Orion est loin de toi, hors de la salle de bain ; déjà, si tu tendais le bras, en cet instant, tu sais que tes doigts ne l’atteindraient plus. Tu souris en le fixant quelques secondes avant de te lancer à sa suite, car au final, ça semble être ça, ce que tu es ; courir après les autres, les coller aux talons, en espérant qu’un jour, ils se retourneront pour te regarder. Sans te rendre compte qu’ils l’ont déjà fait, sans te rendre compte que c’est toi qui ne les remarque jamais vraiment. « J’ai mangé à l’académie, mais jveux bien des bonbons à la cerise si tu as. » Elle se laisse tomber sur le canapé, attrapant la télécommande pour ouvrir Fruflix et fouiller un peu les dernières sorties. « Voyage sur la lune, il vient de sortir ! » Et vu qu’il t’a dit de mettre le film que tu veux, tu le lances sans lui demander son avis, même s’il risque de râler sur la niaiserie du film – c’est pour les enfants ou un truc du genre.
Alors que le film se lance, tu prends le paquet qu’Orion a trouvé dans ses tiroirs et déballe un bonbon à la cerise de son papier, l’engloutissant en poussant un petit souffle satisfait. « Fais goûter la bière ? » Vu qu’elle est aux agrumes, à la fois sucrée et acide donc, ça devrait passer. Et aussi étrange que ça puisse paraître de ta part, t’aimes bien la bière – et beaucoup d’autres alcools lorsqu’ils sont suffisamment sucrés.
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Angélique & Orion
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Héhé ... ça lui arrive de penser aux autres ! La preuve, c'est pas pour lui qu'il a des bonbons cerises dans ses tiroirs. Faut dire elle peut être un peu envahissante Angie. Elle débarque un peu à l'improviste, elle prévient rarement. Est ce qu'elle le fait avec tout le monde ?
Ou est qu'Orion est unique ?
Meh ... Est ce que c'est vraiment important ? Sans doute que non.
Il s'en plaint, ronchonne et tire la gueule, mais bon, écran de fumé.
Constipé des émotions
Ça a toujours été plus facile de dire merci par ses gestes, (de demander pardon sans un mot), des signes d'affections, avec des bonbons à la cerise beaucoup trop sucré pour lui.
Au final, trainer dans un canapé défoncé, à manger des sucreries devant un film pour gamins au milieu de la nuit ça vaut bien plusieurs merci non ?
"Urhh... T'sais c'est bien aussi les films de ton âge. J'dis ça, j'dis rien"
A peine le générique débute, qu'Orion ouvre sa cannette. Si il va vraiment regarder ça, hors de question de le faire l'esprit clair. Y a des limites à son amitié et aux sacrifices qu'il veux bien faire. L'acidité de la boisson lui brule la gorge de la meilleure des façons, les aromes se mélangeant avec celui de sa sucette. Une goutte de condensation se forme sur le bord de métal avant de glisser sur son menton et il l'essuie d'un revers de la main en passant la canette à Angélique. Pas sûr qu'elle apprécie pour le coup. "Tiens, c'est allégé en sucre, j'prend soin de ma ligne"
La vraie raison c'est qu'il préfère quand l'acidité est pas noyée sous la douceur du sucre.
C'est con, pourrait presque y avoir un parallèle un peu nul à faire avec sa vie ! Si seulement il en avait quelque chose à faire.
Un psy adorerait passer des heures à lui expliquer qu'il y a en lien entre sa répulsion du glucose et ses névroses. Parait-il qu'il en a de nombreuses.
Peut-être, et alors ?
Il est pas allergique à toute forme de douceur, au contraire, c'est un grand amateur de câlins, de contact. De collision. On pourrait résumer ça comme ça.
Il fait distraitement tourner sa sucette, une mécanique inconsciente. Les yeux fixé sur l'écran trop lumineux qui lui éclate les pupilles. Il se perd pendant un instant dans les images et les sons qui sortent de la boite noire. L'intrigue du film se met en place et déjà un bâillement vient tordre son visage.
Ça le tire un peu de sa rêverie yeux grand ouvert. Et il récupère sa bière des mains d'Angélique. "Comment ça se passe à l'académie ?"
Small talk
C'est bateau un peu, mais bon ça l'intéresse vraiment, comment elle va la petite Angie ? Personne à intérêt à l'embêter, à lui tirer les couettes. Et puis elle a sans doute plus de chose à raconter que lui et son petit train train de boulot-métro-bastos-dodo. Entre-coupé de conneries.
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Voyage sur la lune le fait grimacer alors que toi, tu souris d'un air clairement amusé de la situation. « Y'a pas d'âge pour les dessins animés, c'est toi qui est trop limité. » Ce qui est un peu ironique quand on y pense car les limites, il passe sa vie à les repousser. Le film commence alors et tu lui demandes de te faire goûter sa bière, c'est censé être à la fois sucré et acide mais lui te prévient qu'elle est allégée en sucre – pour faire gaffe à sa ligne, tu n'en crois pas un mot. Tu la prends donc d'un air méfiant, retires ta sucette pour en boire une gorgée et manque de tout recracher. Ca te pique, la langue, la gorge, les yeux, partout, tu te forces à avaler et te mets à tousser. « C'est pas boooon... » Que tu gémis en lui rendant son infâmité, reprenant ta sucette à la cerise pour compenser.
Tu reportes ton attention sur le film, il est joyeux et coloré, ça fait toujours briller tes yeux, peu importe ton âge. Il te demande comment ça se passe à l'académie et tu hausses les épaules sans quitter l'écran du regard. « Normal... Tu mettais un peu plus l'ambiance quand tu étais là. » Tu souris en coin d'un air amusé en repensant à ces années lycée hautes en couleur. Orion était encore plus... Acide que maintenant. « Ca me manque un peu, de crusher sur quelqu'un, ça fait longtemps mais personne ne m'intéresse... » Soupir presque dramatique, cœur d'artichaud constamment en manque d'amour et d'attention. Y'a aussi l'autre côté qui lui manque, bien entendu, le contact et les baisers et les corps qui s'enflamment, mais ça, tu ne le dis pas trop. Pas que tu sois particulièrement gênée de parler de cul (ça n'est pas ton genre), mais... Ca te paraît étrange d'avouer que tu es en manque. « Mais sinon ça va. J'ai de bonnes notes, je m'en sors bien. » Tu le regardes enfin et lui offres un joli sourire. « Et toi, la boutique tourne bien ? »
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