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Destiné amusée se joue de toi.
Sur son échiquier géant, tu es son pion.
Pourquoi tu étais là ? Sans raison, parce que le monde est beau, parce que tu as envie, parce qu'il n'en faut pas plus pour te voir flâné sans raison.
Ils disent que tu ne sers à grand chose dans ce monde, Delly, tu es juste là et toi tu leur dis que tu n'as jamais demandé à exister alors pourquoi tu ferais quelque chose ?
Tu es un idiot Delly, le plus grand des idiots, enfin tu crois, mais parfois il y a pire que toi - tu es un peu déçu.
Il sent bon le printemps, celui qui te serre dans les bras, un peu, l'amour que tu imagines perdu, poète dans l'âme tu cours après cet idéal perdu, après tes rêves échoués - ceux que tu crois réalité.
La réalité, elle te tombe dessus, le vrai, comme ça, il se cogne à toi,
aïe.
Ta réalité est drôle, elle fait du bruit, elle vit, celle qui te ramène dans ce monde alors que tu t'échouais un peu trop loin - dérivé de pensées, hébété.
Peut-être allais-tu parler, muet. Tu n'as pas vraiment cherché à l'aidé,
mais elle n'a pas besoin de toi, tu sais, il n'y a que toi qui pleure les choses passées.
Corps plié, prisonnier, des mots qui coulent, qui flottent, des mots en bulle autour d'une frimousse, tes yeux qui brillent - de larmes ou de peur, de larmes qui font peur.
C'est de ta faute, de ta faute, c'est toujours de ta faute Delly, le monde ne tourne plus rond à cause de toi, le monde s'effondre,
son monde.
Destiné se moque de toi, tu crois, enfant perdu qui cherche un enfant perdu, tu aurais presque envie de rire mais ton oreille douloureuse t'empêche de protester,
oui maman, mais tu n'as jamais vraiment écouté ta mère - à quoi ça sert ?
Alors tu cherches, lionel, lionel que tu essayes de crier, par ici et par là, écho dans les feuilles, vent qui porte tes mots, tu aimerais trouver cet enfant,
« Pourquoi est-ce qu'il est parti ? » as-tu soudainement demandé à cette inconnue, ta Destinée, pourquoi cet enfant a fuit, tu ne sais pas,
mais tu le comprends,
toi aussi, tu aimerais fuir.
« Il va mourir ? » ou peut-être est-ce toi,
alors tu aimerais le retrouver,
enfant échoué.
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La tempête demande pardon pour ton oreille, tes doigts l'effleurent - tu ne sentais déjà plus rien et la sensation d'être un être vivant avait disparu.
Tu ne sais pas pourquoi la douleur ne dure pas plus longtemps quand on le désire - et tu prierais presque pour qu'elle vienne te tirer une nouvelle fois l'oreille.
Prier ne sert à rien - si tu ne crois pas, alors personne ne t'aidera, c'est ce que te disais maman et toi, tu as arrêté de croire il y a longtemps, parce que tes voeux ne sont jamais devenus réalité. Papa rigolait, papa, tu ne t'en souviens pas vraiment.
Où est le papa de ces enfants ? Tu ne sais pas, tu aimerais voir ça, ou peut-être que tu n'aimerais pas, peut-être que tu es jaloux peut-être que tu voudrais qu'on te cherche toi aussi, que l'on s'inquiète pour toi, que quelqu'un tire des oreilles pour te retrouver.
Peut-être devrais-tu te tirer toi-même les oreilles - tu as besoin de te retrouver.
Un rire t'échappe -est-ce le moment de rire ?
Inapproprié.
C'est ce qu'on te disait souvent, tu entends ce mot qui résonne soudainement au creux de ton oreille, tu ne devrais pas faire ça, ce n'est pas le moment, mais qui glisse sur ta bouche, regard en excuses, tu ne voulais pas rire.
Mais c'est que c'est comique, une enfant, une enfant veut prendre soin de toi, une enfant veut t'offrir des choses.
Adulte responsable, ça veut dire quoi, tout ça. Responsable, ça te fait tourner la tête, tu détestes ce mot qui donne du poids sur les écoles - soudainement, tu te fais Atlas, et tu ne l'aimes pas trop, lui. Tu ne veux pas de ça, sur tes épaules.
Elle a les épaules dures, elle a les épaules hautes, ta Tempête se fait forte.
« Passe à la boutique, alors. » que tu dis soudainement, un peu vite, bafouillant. La boutique, comme si c'était chez toi, comme si tu avais tous les droits, passe à la boutique pour faire semblant qu'elle va payer, pour tout lui donner, pour partager - tu n'es pas un enfant qu'on protège, tu ne crois pas,
peut-être un peu,
peut-être que tu es un enfant qu'on protège, un enfant qui protège,
tu as oublié de grandir Delly,
tu oublies souvent.
Une main se tend, ton regard brille, ciel étoilé, tu voudrais rire encore.
Ce n'est pas la bonne situation.
Tu prends sa main dans la tienne -main d'enfant, c'est maintenant que tu te sentirais presque adulte mais c'est étrangement elle qui te guide, enfin, tu crois.
Chef, oui chef, tu suis le mouvement, tu ne dis rien.
Tu ne veux pas que l'enfant meurt, tu ne veux pas que ce soit de ta faute, tu ne veux pas que les choses arrivent à cause de toi, tu l'entends bien assez.
Tout est toujours de ta faute, à toi, parce qu'on ne te laisse pas le choix, parce qu'il faut trouver quelqu'un à accuser - toi, toujours toi,
monde qu'on abat.
« C'est quoi ton prénom, à toi ? » simple question, « Moi, c'est Dandelion... » nom d'éternel enfant, « si on se perd, tu pourras le crier aussi », retrouve-moi, tu ne dis rien. « On devrait, remonter sur un caillou, tu sais, pour être en haut... et crier fort, très fort », voix câline, voix inquiète, tu poses tes doigts sur son coeur, doucement, geste d'enfant, « avec tout ce que tu as là, si tu lui cries ce que tu penses, si tu lui dis tout, peut-être qu'il reviendra, peut-être qu'il est juste fâché, comme ça... » et tu te dis que vraiment,
tu ne peux pas abandonner,
pas aujourd'hui.
« je le ferais aussi. », parce que c'est comme une famille.
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''Pour vous retrouver ''
Je me retournais vers lui, qu'est ce qu'il racontait encore ? Et pourquoi il avait ri ? Et de quelle boutique parlait-il ?
Il était là avec ses yeux suppliants.
Je grognais sans répondre réfléchissant.
« Appelle moi comme tu veux ! »
Je me mordis la lèvre regrettant un peu cette agressivité alors qu'il suggérait : « On devrait, remonter sur un caillou, tu sais, pour être en haut... et crier fort, très fort »
Je ne pus pas faire semblant de ne pas entendre. Je ne suis pas une adulte qui préfère l'indifférence pour se sentir bien. Je ne suis plus une enfant. Qui suis je ?
« Je m'appelle Rise, j'aurais dû m'appeler Rose mais mon père s'est trompé. Probablement car je suis une mauvaise herbe.»
Ma voix se brisa et je serrai les poings, Rise pleurer est une perte de temps, une perte de temps. Je me retournai vivement pour lui dire de se dépêcher.
Je sentis sa main sur mon tee-shirt, il avait posé une main sur mon cœur, je sursautai légèrement mais ne bougeais pas, pas l'habitude d'être rassurée, pas l'habitude de ce geste, pas l'habitude de compter, pas l'habitude qu'on me voit vraiment.
« avec tout ce que tu as là, si tu lui cries ce que tu penses, si tu lui dis tout, peut-être qu'il reviendra, peut-être qu'il est juste fâché, comme ça... »
Je sentis mes yeux se mouiller, je me retournai alors qu'il conclut : « je le ferais aussi. »
Je voudrais faire durer ce moment. Je lui pris la main et dis d'une voix enrouée.
« Écoute... Dandelion, on va retrouver Lionel ensemble et pour toi, Lionel et moi, on criera ton prénom ça te va ? »
J'essuyais ma bouille de ma main libre et me mis à courir entraînant le jeune adulte dans ma course.
Je hurlerai ton nom.
Par dessus les montagnes et les vallées et les villes.
Dandelion, je hurlerai ton nom.
Car sans le dire par cette main posée sur mon cœur tu as hurlé le mien.
Je montais la colline la plus haute du parc, de là on avait une belle vue. Je me retournais vers Dandelion et lui dit : « Après moi ! »
Je hurlais le nom de Lionel plusieurs fois, peu à peu je revenais à l'instant présent et la peur nouait de nouveau mon ventre et ma tête se perdait dans les cauchemars.
Et si on ne le retrouvait pas ? Et si il avait été enlevé par un fruit malveillant ? Et si il était parti lui aussi … ? Et si je ne pouvais rien faire comme avec...Mère ? J'entrevis une porte qui claque l'espace d'un instant, un flash, un souvenir, une blessure.
Je lâchais la main de Dandelion dans un : « Pourquoi tu m'as retardée, il n'est pas là, on ne le retrouve pas, on ne le retrouve pas ! »
Je mis à courir, je l'avais accusé mais je savais bien qu'il n'y pouvait rien. Une fois en bas de la colline je me mis à crier : « LIONEL ! »
Il sortit d'un buisson le genou en sang : « Grande-sœur je suis tombé. » J'explosais en larmes pour de bon.
Lionel paniqua : « Rise ! Faut pas pleurer ! Je n'ai presque pas mal ! Je te demande pardon ! » Il allait pleurer à son tour. J'avais honte, je me sentais un gros bébé de ne pouvoir arrêter mes larmes.
Lionel me prit ma main, la sienne si petite dans la mienne, comme la mienne avait été petite dans celle de Dandelion.
« J'ai..j'ai...dit des choses horribles à Dandelion ! » ne pus-je qu'hoqueter en pleurs.
« DANDELION ! » cria Lionel.
Je sursautais lui mettant une main sur sa bouche une seconde ou deux, paniquée : « Qu'est ce que tu fais ? »
J'avais arrêté de pleurer mais mes yeux étaient encore humides, Lionel me regarda étonné : « Bah, je crie son nom pour qu'on le retrouve aussi ! »
Il sourit du haut de ses quatre ans et demi : « Comme ça en plus tu retrouveras toi aussi le sourire ! »
Je hochais fermement la tête, le pris sur mes épaules après avoir essuyé mes yeux humides.
Nous montâmes la colline en courant et criant très fort le nom de Dandelion. Une pensée horrible me traversa l'esprit, une question angoissante : Pourquoi avait-il dit '' si on se perd" ?, mon cœur s'était mis à battre de peur.
Je devais le retrouver, nous devions le retrouver. Je devais lui dire que j'avais eu tort, qu'il n'y était pour rien. Je devais le trouver comme il m'avait trouvée, réconfortée.
Les bras du petit Lionel se resserrèrent sur mon cou pour ne pas tomber alors qu'il criait Dandelion de plus en plus fort, alors je fis comme lui, avec un sourire de courage, d'espoir.
Nous allions le retrouver et nous irions manger tous les trois une friandise en ville.
Comme je lui avais promis.
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Elle est une enfant et pour une fois, tu te sens comme un grand, en vrai, comme on te dit d'être.
Un adulte, c'est comme ça qu'ils disent.
Est-ce que t'occuper de Rise fait de toi un adulte, est-ce que chercher Lionel fait de toi quelqu'un qui assume ses responsabilités ? Est-ce que tu pourras aller voir papa, fier et lui dire, torse bombé, regarde, j'ai été responsable aujourd'hui, on s'est appuyé sur moi, on a compté sur moi, ce n'est pas moi qui compte sur les autres mais tu sais qu'il n'en est rien ; tu ne verras personne et tu ne leur diras rien car chacun de tes efforts finiront par se faire écraser, monde cruel dont tu te caches dans tes pensées.
Victoire personnelle, c'est tout ce que tu diras, bravo je suis fier de moi si les autres ne peuvent pas l'être pour toi.
Ta ne voulais pas qu'elle pleure, tu ne sais pas faire avec les gens tristes -et les larmes te sont réservées aujourd'hui, et demain aussi, si elle n'est pas forte, peux-tu l'être à sa place ? C'est aussi ça, la vie d'adulte, soutenir, supporter, aider, tu dois porter et ses larmes et ses peines, tu dois porter le poids de ses sentiments du bout des bras ; c'est ça, être un adulte sur qui on peut compter.
Tu voulais essuyer ton visage de tes doigts libres mais elle le fait avant toi et tu souris, un peu, pour toi, et tu te dis que tu devrais prendre exemple -c'est qu'elle est forte l'enfant, elle se relève sans cesse de ces chutes et tu te demandes à quel point elle a mal, est-ce qu'elle sent encore la douleur de ses échecs et de ses essais ? Toi, tu ne saurais te relever.
Un pas après l'autre, vous marchez sur les traces du désespoir ; tu ne peux pas dire sans espoir car vos coeurs sont gonflés de cette impression que la vie n'a pas de fin, que tout ne fait que commencer. Vous marchez sur les traces de votre espérance en morceau et vous essayez à vos cris de la réparer, encore et encore,
Lionel en musique dans le ciel, c'est un prénom étrange qui roule sur la langue, miel sucré, papilles qui s'affolent, Lionnel roule sur ta langue et tu t'en casses la voix, qu'il revienne, qu'il vous entende, que rien ne soit ta faute -et si jamais quelque chose lui arrivait alors tu sourirais pour cet enfant, tu t'en fais la promesse et même si on t'accuse de tous les noms jamais tu ne cesseras de sourire car à travers ce sourire vivra ta douleur du souvenir.
C'est de ta faute, ton qui accuse, colère qui te frappe, Tempête se réveille en ouragan féroce et tu ne peux rien y faire, tu ne peux rien lui dire, probablement qu'elle a raison ; c'est de ta faute, pourquoi tu as fait ça, pourquoi tu étais là.
C'est une question que tu te poses souvent, pourquoi est-ce que tu es là ?
Et tu es content de fouler la terre de tes pas, content de voir les bourgeons fleurir et le soleil se coucher, content de voir les nuages dessiner des formes abstraites dans le ciel que seul ton oeil peut deviner.
Et tu te demandes, est-ce vraiment pour vivre comme ça que l'on t'a mis ici ?, tu ne sais pas et tu ne sauras probablement jamais ; ce sont des questions auxquelles personne n'a de réponse.
C'est de ta faute, tu étais là, et tu te dis que c'est Destiné qui s'est amusée de vous pendant quelques instants ; peut-être rit-elle entre ses dents tout en vous regardant.
Étonnement.
Tu as été seul pendant quelques instants, seul avec toi même ; c'est effrayant. Tu t'es dit que c'était fini, que toi non plus, tu la reverrais plus jamais -à quoi bon ? Tu as peut-être ruiné sa vie, à cette pauvre enfant -parce que l'on récole ce que l'on sème, tu n'es bon qu'à mettre le désordre dans les vies, dans la tienne, celle des autres, tu ne sais te retenir.
Tu aurais du partir ; mais un chien abandonné quitte rarement l'endroit où son maître l'a laissé.
Pensée étrange, devrais-tu rester ? Ici ou ailleurs, la journée se terminerait.
Tu t'es assis dans l'herbe, tu t'es allongé dans cette même herbe, tu as fermé les yeux -tu aimerais somnoler, dormir est une façon de fuir et d'oublier.
Tu ne sais combien de temps est passé, c'est ton nom hurlé qui fait guise de réveil ; sursaut, tu ne t'es pas vraiment relevé.
Dandelion, Dandelion, depuis quand n'a-t-on pas crié ton nom ?
Et la voix que tu pensais ne plus jamais entendre est celle qui résonne dans tes tympans, accompagnée d'un autre instrument, voix que tu ne connais pas, sourire sur ton visage d'enfant et tu t'es finalement relevé, exclamé, « Tu l'as retrouvé ! » et tu avais l'impression que Lionel avait toujours fait parti de ta vie,
il était là, à crier ton nom,
il criait comme elle l'avait promis, elle criait aussi et tu t'es mis à rigoler.
Maman dirait que c'est nerveux, c'est parce que tu es soulagé et peut-être que les autres demanderaient quel genre de monstre tu es.
« Rise ! Rise ! Lionel ! » mouvement de main pour les attirer, tu trottines vers eux et toi tu es rassuré, comme si rien ne s'était passé, tu savais bien que ce n'était pas grave.
Sourire en rivalité avec le soleil, tes doigts se glisse sur les joues tâchées de larmes de la jeune fille devant toi ; elle a été forte, « tu n'as pas abandonné » que tu dis alors avec un sourire;
rassuré, « tu es vraiment forte, Rise »,
étreinte soudaine, tes bras autour d'elle, tes bras autour de lui,
tu souris,
C'est fini.
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Everything's Alright"
« Tu l'as retrouvé ! » s'écria Dandelion avec un grand sourire.
Il se mit à rire sans que je sache pourquoi mais ce rire apaisa cette journée de tempête en arc-en-ciel. Alors je ris et Lionel me rejoignis bien vite. Je pleurais en même temps mais c'étaient des larmes de Joie.
Il était là tout en haut de la colline, je ne pouvais pas l'entendre rire mais cela se voyait, tous ses trais étaient comme entourés de soleil.
« Rise ! Rise ! Lionel ! » cria-t-il avec de grands gestes comme pour encourager nos retrouvailles.
Il courut vers moi avant que je m'élance vers lui.
« tu n'as pas abandonné » dit-il une fois près de Lionel et moi. Et il essuya mes larmes, alors je me planquais contre lui et pleurs à nouveau, je sentis qu'il était grand, je sentis qu'il était plus fort que ma carrure d'enfant. Il n'était pas indifférent ni négligeant, il voyait toutes les petites noyades des cœurs sous la pluie et les soignait de son soleil.
Il passa ces bras autour de ma taille et aussi autour de Lionel qui se tut. Il me dit :
« tu es vraiment forte, Rise »,
Et je me remis à pleurer en ses bras. Lionel demanda à descendre, le câlin cessa mais je continuais de pleurer à gros goulots. Lionel s'approcha de Dandelion et lui fit signe de se baisser. Je n'aperçus pas s'il l'avait fait ou non, accroupie par terre, je débarrassais ma tristesse du départ de Mère et l'envoyais à la terre.
« Je crois que Rise est heureuse, Dandelion, je ne l'ai jamais vu aussi heureuse ! » s'exclama Lionel. Silence. « Moi et papa on a Rise mais Rise n'a personne. Tu veux bien être son grand-frère Dandelion ? Tu es un super grand ! Moi je suis sûre que tu pourras garder en vie le sourire de Grande-sœur ! » dit Lionel en tournant sur lui même heureux avant de fixer Dandelion avec sa bouille de quatre ans et demi : « Les autres adultes ce sont de adultes qui ont du mal à l'être...même papa...Mais Rise est là...pour moi...Maman elle est partie pour longtemps encore, alors tu veux bien être magique pour Rise encore ? car moi je crois que tu es un adulte magique ! » Lionel éleva haut son doudou hibou dans le ciel en s’exclamant : « Comme Doudou Hibou magique des dessins animés ! »
Je devais dire à Lionel de ne pas embêter Dandelion mais encore une fois ces mots restèrent au fond de ma gorge. Quand était-ce la dernière étreinte. Un souvenir me revint en tête. Carnaval, tous les petits fruits de la maternelle étaient déguisés et riaient dans cette cour où j'avais peur de me faire moquer de mon déguisement, j'étais encore plus timide que Lionel à son âge.
Alors maman déguisée également pour m'encourager s'était accroupie et s'était mise à chanter et je l'avais accompagnée d'une voix si jolie que ma timidité était parties en fumée en même temps que mon manque d'amis. Puis, peu à peu, comme une maladie qui n'est pas visible mais ronge tout autour, maman nous a oublié, son rêve de voyager loin très loin a pris toute la place.
Et un jour la porte a claqué. Mais la chanson était là au fond de ma gorge. Seulement je ne savais pas chanter. Oui... Rien ne sortait quand je le voulais. Les notes, les mélodies sur lesquelles je dansais si souvent s'éteignaient en un petit sifflement comme un oiseau dans une cage trop petite pour y chanter à plein poumon.
…
Je ne savais pas chanter. Je ne savais que siffler. C'est ce que je me répétais sans cesse depuis le départ de maman. Tout le monde a fini par y croire même moi. Mais sans que je sache pourquoi à cet instant essayer était très important pour moi. J'ouvris la bouche, j'eus d'abord peur puis je regardais les deux autres Lionel et Dandelion, ces deux là réchauffèrent mon cœur et je me mis à chanter la berceuse apaisante du jour de carnaval avec Maman :
« Short steps, deep breath, everything is alright
Chin up, I can't step into the spotlight
She said, "I'm sad" – somehow without any words
I just stood there, searching for an answer
When this world is no more
The moon is all we'll see
I'll ask you to fly away with me
Until the stars all fall down
They empty from the sky
But I don't mind
If you're with me, then everything's alright
Why do my words always lose their meaning?
What I feel, what I say
There's such a rift between them
He said, "I can't really seem to read you"
I just stood there, never know what I should do. »
Ma voix d'abord timide fut une cascade multicolore comme si une eau marécageuse en ma gorge s'élançait dans le ciel, libérée, belle, aussi juste et douce que vivante. Comme si l'oiseau dans sa cage pouvait voler, pouvait chanter, les barreaux de fer écartés. Je pris la main de Dandelion, Lionel était scotché, il murmura : « En fait tu chantes super bien grande-sœur. » Je pris Lionel dans mes bras et il compris de suite, nous nous mîmes à chanter à deux. Je levais le yeux vers ceux de Dandelion, des yeux qui voulaient dire merci et invitaient à chanter.
« But I don't mind
If you're with me, then everything's alright »
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Tu voudrais ignorer ce que te dit l'enfant, partir, ne pas t'accrocher.
Tu aimerais dire non, dire que tu n'a spas le temps, dire que ce n'est pas toi, tu n'es pas vraiment comme ça, pas tout le temps. Tu ne sais pas être adulte non plus, à vrai dire, tu n'es même pas adulte. Tu n'as pas les épaules pour les responsabilités, souvent, elles t'écrasent, tu t'écroules, t'es plutôt comme ça toi.
Mais tu vois son visage, son regard, son sourire, et tu ne peux pas dire non, tu n'oserais pas, tu ne sais pas dire non de toute manière, ce n'est pas dans ta nature, ce n'est pas comme ça que maman t'a élevé et tu voudrais presque rire.
Maman.
Tu aimerais bien savoir ce que maman dirait si elle te voyait comme ça, dans cette situation. Peut-être qu'elle se mettrait à rire, peut-être qu'elle se moquerait même. Peut-être qu'elle te dirait mais regarde toi, regarde ce que tu fais et tu rigolerais aussi, parce que c'est la vérité : qu'est-ce que tu fais, hein ? Tu ne sais même pas toi. Tu ne sais plus trop ce que tu fais. Peut-être que tu veux te sentir vivant, peut-être que tu vis par procuration -tu ne sais pas, tu ne sauras peut-être jamais.
« Son grand-frère ? », tu répètes après lui d'une petite voix, comme ça, personne ne t'a jamais demandé une telle chose, personne ne t'a jamais dit que tu pourrais être important -ou peut-être n'as-tu jamais voulu l'entendre. Un grand-frère ? Comment est-ce que tu pourrais faire ça. Tu ne sais déjà pas t'occuper de toi alors des autres....
Ou peut-être que tu n'es bon qu'à ça, t'occuper des autres.
Mais il te dit que tu es magique, il te dit que tu es un bonheur, quelqu'un qui fait sourire et tu aurais presque envie d'y croire, tu aurais presque envie de rire à ton tour et tu souris. Tes doigts se glissent dans les cheveux de l'enfant, peut-être que tu ris finalement, rire incontrôlable, rire qui se moque de toi-même et de ta naïveté, rire d'adulte, rire qu'il ne comprendra pas et pourtant, il en comprend des choses cet enfant, il en comprend plus que toi probablement. « Ma maman aussi, elle est partie pour longtemps. » que tu partages follement, mais ça n'a pas d'importance. Tu ne dis pas souvent ce genre de choses, tu ne sais pas les dire, mais avec les enfants, c'est toujours plus facile.
Et tu voudrais dire tant de choses à Rise, tu voudrais lui dire merci -tu n'es pas celui qui l'a fait sourire, tu n'es pas celui qui la rend heureuse, tu n'es pas celui qui la rend forte. Tu n'es pas un grand-frère, tu n'es pas un support : elle fait toute seule, elle fait ça comme une grande, elle est peut-être même plus adulte que toi.
Et la voilà qu'elle se met à faire résonner une mélodie, alors tu t'es laissé tomber sur le sol, les fesses les premières, et tu as tiré le bras de Lionel doucement pour qu'il fasse de même, contre toi, comme ça, simplement et puis c'est sa voix qui résonne, leurs voix et ton sourire qui fond sur tes lèvres, peut-être ton regard qui se remplit de larmes sans que tu ne saches pourquoi.
Toi, tu ne sais pas chanter, mais tu sais suivre le rythme, tu crois, alors tu as simplement les mots dans un sifflement enfantin, un sifflement libérateur.
Etrangement, ça te faisait du bien.
Etrangement, tu te sentais libre, tu te sentais ailleurs,
toi-même.
Toi-même.
et ça, ça, ça n'était pas arrivé depuis longtemps.
Tu essuies tes yeux d'un revers de la main, petit rire, tu applaudis, « c'était très beau... » enfin tu crois, tu es sincères en tout cas, « vous chantez vraiment bien, tous les deux... » et tu aimerais qu'ils te croient, tu espères qu'ils te croient. Et tu n'as plus envie de bouger, plus envie de rien faire alors tu laisses tomber ton dos contre le sol, tes yeux rivés dans le ciel, et tu dis dans un soupir amusé, « aah, je suis fatigué. »
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« c'était très beau... vous chantez vraiment bien, tous les deux... » applaudit Dandelion après un petit rire joyeux. « aah, je suis fatigué. » continua t'il en se laissant tomber sur le dos. Lionel fit vite de même prenant ça pour un jeu dans un rire enfantin.
Je souris, je ne travaillais pas ce soir, le patron me trouvait trop fatiguée et m’avait donnée une soirée de congé...payé. Je n'allais pas me plaindre ! Le soleil se couchait doucement, bientôt viendraient les étoiles. Je restais pensive dans cette explosion de couleurs, rouge, jaune, rose, blanc remplissaient mes yeux de merveilles et mon cœur d'un feu d'artifice de bonheur.
Je sentis la petite main de Lionel saisir la mienne, je ne tournais pas la tête mais le connaissant il tenait de son autre main celle de Dandelion. Je souris, il était sacrément débrouillard pour un gosse si jeune. Un cri soudain et des larmes, je tournais la tête et le voit yeux écarquillés, une luciole sur le nez. En larmes, il bondit et se secoua pour faire partir l'intruse qui s'envola de ce reposoir bien trop agité.
J'étais tordue de rire sur le sol. L'enfant de quatre ans et demi me fusilla du regard.
« Ce n'est pas drôle ! La flammèche, elle aurait pu brûler mon nez ! »
Je m'assis reprenant un peu mon calme alors que le petit Lionel les yeux encore humides s'exclamait en s'étant retourné vers Dandelion : « Hein, que c'est vrai ? »
Pour détendre l'atmosphère je sifflotais une berceuse que Lionel connaissait bien grâce à moi. Il se mit à chantonner se rasseyant à terre :
« Les ombres ne coulent pas,
Elles parcourent le monde,
Tu sais le monde n'est pas si petit,
Mon petit fruit,
Il est empli de nombreuses histoires,
D'aventures inouïes,
Qu'en rêve tu accomplis,
Dors dors mon bébé,
Va donc en voyage,
Loin loin sur des terres merveilleuses et sauvages. »
Je sentis mon regard se troubler de larmes et mon épuisement l'emporter pourtant je devais rentrer, Lionel avait sûrement des activités, dans ses manuels plein de gommettes, non faites et j'avais mes propres devoir et le dînée qui fera le dîner ?
J'avais froid et la main de Dandelion était si pleine de chaleur.
J'avais pourtant pris ma décision un peu plus tôt, je lui dirais que Lionel était petit et ne savait pas à quel point être un grand-frère était une responsabilité et qu'il n'était en rien obligée d'y répondre favorablement. Qu'au contraire ça ira, je pourrais me débrouiller, il n'avait pas d'inquiétude à avoir. Mais je ne lui dis pas tout cela, à la place je me rapprochais de sa main et m'endormis tête sur son bras.
J'entendis à peine Lionel dire : « Chut, elle dodo grande-sœur ! Faut pas la réveiller ! Dis on peut aller chez toi ? Quand elle se réveille, elle appelle papa promis ! Moi, je ne sais pas trop rejoindre la maison et je ne connais pas bien mes chiffres, c'est que le calcul, moi ,tu vois, je trouve ça nul ! »
Pas dormir, je ne devais pas dormir pourtant, la fatigue m'emporta en ses bras comme la berceuse de Maman chantée par Lionel, la petite collégienne de quatorze ans que j'étais n'était peut-être pas si insubmersible qu'elle le prétendait à avoir tant besoin encore de cette comptine et de la chaleur d'une main sur la sienne pour dormir avec le sourire.
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Métier/Etude : caissier dans un 24/7
La main de l'enfant s'est soudainement glissée dans la tienne et la douceur de l'humain te fit fermer les yeux pendant quelques instants.
tu étais vraiment fatigué et peut-être ne t'en serais-tu jamais rendu compte si aujourd'hui n'était pas arrivé. Peut-être serait-il temps de prendre une pause, d'arrêter le monde. Il tourne sans arrêter, autour de toi, autour des autres, et peut-être que tu voudrais qu'il s'arrête, rien qu'une fois, rien que pour un instant.
Soupir errant.
Tu étais bien, si bien, et cela faisait si longtemps que ça n'était pas arrivé, tu en avais presque oublié le plaisir. Être bien. C'est quelque chose que tu ne connaissais plus vraiment, qui était loin mais aujourd'hui, tu étais bien, trop bien peut-être.
Le calme avant la tempête, dit-on, mais tu ne veux pas y croire, tu veux espérer le meilleur, tu veux te dire que le soleil se lèvera à nouveau et que tu seras bien, juste bien.
Mais le calme ne dure pas quand soudainement des cris se font entendre, tu t'es redressé d'un bon sans vraiment comprendre ce qu'il se passait avant que ce ne soit ton rire qui éclate dans les airs, bulle de savon. Tu ne veux pas te moquer, peut-être que ta réaction n'aurait pas été mieux si tu avais été dans sa situation.
Nous sommes tous des enfants, toi le premier.
Et parfois tu voudrais être un peu plus adulte, tu voudrais faire croire à Lionel que tu es un grand, un vrai, la personne qu'ils attendaient mais tu ne peux même pas prendre soin de toi, prendre soin des autres ? Tu feras de ton mieux mais le regret te gagne, peut-être que tu devrais juste disparaître de leur vie après cela.
Elle dort, et tu souris. Ta main libre se pose sur la tête du petit Lionel, tu lui fais signe de se taire en posant ton index sur tes lèvres. Hochement de la tête pour lui montrer que tu acquiesces, qu'il n'y a pas de problèmes, que tu prendras soin d'eux. Mouvement léger pour ne pas la réveiller, enfin tu l'espères, tu ne sais ps trop à dire et la voilà portée comme une princesse, au creux de tes bras.
Responsable. Tu te sentirais presque bien, presque.
Tu n'habitais pas si loin du parc alors le trajet avec l'adolescente contre toi et l'enfant qui te tenait la main ne fut pas si long -et peut-être aurais-tu espéré que cela dure un peu plus encore. Ce n'est pas grand chez toi, ce n'est pas très propre non plus ; tu n'as pas le temps de nettoyer quand tu travailles la nuit et que le matin est pour toi l'heure de dormir. Au fond de toi, tu espères qu'on ne t'en tiendra pas rigueur et tu déposes l'adolescente sur ton lit encore défait en te disant que la prochaine fois, ça serait plus accueillant encore. Et attendant qu'elle se réveille, voilà que tu te tourne vers Lionel, un grand sourire aux lèvres, chuchotant alors ; « Petit bonhomme, ça te dit qu'on fasse quelque chose en attendant que Rise se réveille ? » mais tu sais que ce moment ne sera pas éternel, tu sais qu'il ne durera pas pour toujours, « attend, attend... », morceau de papier qui traîne (une vieille liste de course) et au dos, tu viens marquer ton adresse et tu la tends à Lionel, « P'tit bonhomme, il faut que tu la gardes bien précieusement, d'accord ? » comme si un enfant de quatre ans faisait attention à ses affaires.
Mais les enfants sont ceux qui gardent les plus beaux trésors.
« C'est pour venir me voir, quand ça va pas, ou même quand ça va... » tu reviens caresser le haut de son crâne doucement, souriant, « la prochaine fois, on fera des crêpesµ. »
La prochaine fois.
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Date d'inscription : 24/06/2014
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Fruit / Légume : Pomme
Métier/Etude : Collégienne
Le sommeil m’avait emportée. Mon corps avait gagné. Les premières minutes ce fut la nuit noire. Puis des images arrivèrent, un rêve. J’étais sur quartier de lune naviguant sur l’océan, l’odeur du sel, le bruit des vagues, tout me semblait apaisant. Et pourtant j’avais peur, je pleurais, je regardais autour de moi et j’étais seule sur ce morceau de lune et soudain je murmurais : « Ça y est je suis devenue une étoile. »
« Grande-sœur ! Grande-sœur ! GRANDE-SOEUR ! » J’ouvris les yeux brusquement et découvris une petite bouille blottie près de moi qui pouffait : «Tu parles en dodo Grande-sœur ! Et sais ! C’est que les super Hiboux qui peuvent se transformer en étoiles ! ! » Je lançais un coussin sur le petit malotru et dis amusée : « Ah comme ça je ne suis plus assez bien pour Monsieur ? Il préfère la super force de ses hiboux magiques ? » Le garnement évita l’oreiller se mettant à courir, avant de trébucher sur un paquet de nouilles vides. Je m’étirais : « Papa a encore oublié le ménage, et des nouilles? C’est à cause de ma sieste ? Désolée ! Promis demain je vous fais un super dîner ! » Mon frère me regarda comme si j’y étais encore sur ce quartier de lune naviguant : « Mais Grande-sœur ...On n’est pas à la maison là ! » Il me fit un grand sourire, tout heureux : « On est chez Dandelion ici ! »
Je me retournais et vis le dénommé Dandelion non loin. « Mais ...mais...mais... » Je pris une grande inspiration pour dire : «PARDON ! » Mon petit frère rit sans comprendre : « Pourquoi tu t’excuses ? Dandelion c’est notre grand-frère non? » Lionel, tu es une petite peste parfois… Mon petit frère me sauta dessus : « Dandelion a dit que la prochaine fois on fera des crêpes et regarde ! » Il me tendit un bout de papier avec bonheur dans un : « C’est là où elle est la maison de Grand-frère Dandelion ! C’est notre trésor, OK ? »
J’ébouriffais les cheveux de ma petite pile électrique. Avant de faire silence et de regarder le bout de papier : « Dandelion, c’est vrai pour les crêpes ? C’est vrai que l’on pourra revenir ? Et surtout... »
Je déglutis , je n’avais jamais compté sur personne dans mon océan étoilé, il était temps que quelqu’un m’aide à ramer mais était-ce possible ? Si ça se trouve je rêvais, je secouais la tête mais le décor resta le même, Dandelion, la chambre, mon frère qui riait en disant que je me comporte « bizarre » et ce papier, cette adresse au creux de ma main. Je souris et me levais, fouillant la poche de ma veste, y trouvais un stylo-feutre et le pris.
Triomphante de cette trouvaille, malgré le papier pour écrire manquant je souris avec joie. J’eus soudain un idée n’osant pas lui en demander trop. J’enlevais ma casquette et inscrivis l’adresse de papa sur le fond blanc.
Puis je montais sur un tabouret près de lui et mis la casquette sur la tête à Dandelion dans un tout heureux : « Cadeau ! C’est là où on habite mon frangin et moi ! Papa est dans la lune mais gentil ! » « Faut pas dire ça de papa ! » grogna Lionel. Je lui fis un tel sourire qu’il pesta : « Encore la maladie de l’adolescence ? »
« Tu seras toujours le bienvenu à la maison Grand-frère Dandelion ! » dis-je ignorant la remarque assez mignonne et amusante, c'est vrai, de Lionel.
J’avais accepté l’idée de Lionel, Dandelion saura me dire s’il refuse. Je continuais donc tout sourire, le regard reconnaissant fixé sur lui : « Merci pour aujourd’hui Dandelion ! Tu as géré super ! »
C’était sincère, je comptais bien rester en contact, après tout nous devions faire des crêpes non ? Je l’espérais si fort, j’y croyais avec bonheur comme plus petite j’avais cru au père Noël.
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