Pourtant je dois être folle. Je suis curieuse. Non pas que je veuille tout savoir de sa vie, loin de là, c’est seulement qu’il y a quelque chose chez lui, un « je ne sais quoi », je n’ai pas d’idée fixe de ce que s’est encore. Il m’intrigue. Ça doit être son air. Ce que les gens disent à son sujet, m’importe peu. Ce n’est pas pour sa gentillesse ou quoi que ce soit, qu’aujourd’hui, j’ai décidé de m’approcher de lui.
C’est que j’ai envie de le dessiner. Ça m’a prit comme cela, au détour d’un couloir. Je l’avais aperçu et mon cerveau avait tilté comme ça. Je ne sais pas pourquoi, je n’en ai tout simplement envie, c’est tout. Par contre, avant de faire tout cela, je devais préparer le terrain, je suis certaine qu’il n’accepterait pas aussi facilement.
Du coup, je m’étais dit que je lui préparerais des biscuits sablés. Il semblait ce genre de personne qui apprécient ces biscuits. Dans les bureaux, je déambule donc jusqu’à ce que je le trouve.
Je suis nerveuse.
Il va de soi qu’il va refuser. Ma requête est absolument débile. Tout le monde va penser que je suis folle.
Je m’en fiche en vrai, je veux réaliser son portrait. J’ai tout ce qu’il faut dans mon sac à dos. Mes crayons, mon cahier et surtout les biscuits que j’avais préparés à veille. D’une certaine timidité, je m’approche de lui et dis tout doucement :
- Bonjour, est-ce que je peux vous déranger?
J’avais l’air de l’une de ces personnes qui appellent pour des sondages ou faire des ventes bidons.
Il va me dire non, c’est certain qu’il va dire non.
J’ajoute donc :
- Ce… C’est que j’ai un… un petit quelque chose pour vous. Je sais que l’on ne se connaît pas vraiment… C’est assez… Particulier, je m’en excuse.
Je crois que je rougis. Merde.
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