Messages : 175
Date d'inscription : 23/06/2014
Fruit / Légume : Olive
Métier/Etude : Mascotte / Croupier
Le personnage
L'histoire
Un soupir avant d’enfiler le costume. Encore aujourd’hui, il me fallait cette deuxième peau. Quarante degrés à l’intérieur et le soleil me pulvérisait les yeux. Mais pourquoi vivais-je dans une ville avec autant de beaux temps ?
Au moins là je n’avais pas à sourire.
Les gosses braillaient à ma venue, harcelant leurs parents pour une photo avec l’une des mascottes du parc, le gentil Ananas pour être précis. Je me demandais s’il avait passé l’âge ? Je tentais de me remémorer le jour qu’on était, faisant un câlin avec une petite pomme. Mardi, j’avais cours après le spectacle.
Il devait avoir dix ans ce jour-là.
Je me changeais rapidement, alors que deux de mes collègues m’interpelèrent :
« Elvire, tu pourrais me remplacer ce soir ? Mon chien est malade et je dois l’emmener chez le véto. »
Elle n’avait même pas de chien. Pensait-elle que je n’avais pas autre chose à faire de passer encore plus d’heure dans un boulot sous payé, surtout que j’avais cours d’art dramatique? Alors, comme toujours, je souriais à plein dent, lui attestant que ce serait avec plaisir. Foutaises, mais au moins elle ne me demanderait rien de plus. Et puis peut-être qu’elle avait une raison de mentir.
C’était sans doute pour cela que j’adorais le théâtre : j’avais un don pour être quelqu’un d’autre.
Sur la scène, je n’étais plus Elvire qui se trainait un père dépressif et qui n’arrivait pas à payer les fins de mois, mais Superpulpe, le plus grand héro des petits. Au moins là, je pouvais respirer. Tant que j’étais un autre, il était plus simple de se mouvoir, de crier, de rejeter tout ce qui s’entassait dans mon cœur. Même si c’était pour un rôle peu reconnu, même si c’était loin de tout ce que j’avais voulu.
Mais le rideau retombait toujours, comme une vaste blague. En sortant, je regardais l’heure sur mon portable. Trop tard pour le cours, Il me fallait rentrer.
Alors que la nuit pointait le bout de son nez, j’ouvris la porte de mon appartement miteux. A terre, mon père et une odeur d’éthanol pesait dans l’air.
« Papa. Relève-toi, c’est franchement pas sérieux…. »
Je souriais, alors que le cœur n’y était pas. Pas de réponse, tant pis. Je le traînais jusqu’au canapé, comme pour essayer de lui préserver un minimum de dignité. Il était comme ça depuis que ma mère l’a quitté en sortant de la maternité.
Avec mon frère qui n’était pas le sien.
En l’entendant ronfler, rassuré, j’eus le temps de me poser pour écrire la lettre à mon petit frère. Au bout de deux trois brouillons, je soupirais avant de tout jeter à la poubelle. A quoi bon ? Nos liens s’étaient étiolés en même temps que nos rencontres s’étaient espacés. Peut-être que cela avait commencé quand je fis semblant d’aimer le sucre.
L’horloge sonnait, la nuit avait envoûté les cieux et il fallut partir pour le nouveau travail. Dans le bus, je remarquais un jeune couple qui attendait un enfant. Dans mon cœur s’empilait la rancœur de ce qui n’était plus. Mais il me fallait arrondir les angles, éteindre le brasier qui pouvait m’animer. Il ne restait que l’amertume que je ne pouvais que savourer. Une paix brisée et un garçon qui avait grandi trop vite.
Le tintement des roulettes et des machines à sou me vrillait la tête, mais je ne pouvais que sourire en distribuant les cartes. On m’avait toujours dit que j’étais doué de mes mains mais je pense que je suis plus à l’aise pour compter les cartes. C’était pour cette raison que j’avais pu avoir ce travail. Je feignais d’être leur allié et une bonne poire, pour repérer les tricheurs. Si vous croyiez que vous pouviez devenir riche au casino passer votre chemin. Ma mission était de vous faire perdre et d’appeler les vigiles si vous gagniez trop. Dans la fièvre du jeu, j’avais le feu de bien d’autre chose.
Moi qui ne pouvais pas voir son petit frère, moi qui avais été trahi par sa mère et abandonné par son père. Moi qui étais incapable de l’aider, je ne désirais que monter sur les planches pour danser sur un autre air.
La soirée avait laissé place au petit matin, heureusement que j’avais un jour de récupération. Arriverais-je à me libérer de ses chaînes qui me permettraient de survivre ?
Ce n’était pas que cette vie que j’aspirais, alors derrière ce sourire, il ne restait qu’un vide. Je n’avais rien d’exceptionnelle, j’étais une olive qui avait été rattrapé par la vie comme beaucoup d’autre. Peut-être même que je n’avais aucun talent, que je me faisais des idées et que tout le monde voyait cette tristesse qui me contaminait.
Alors pouvais-je rêver d’un changement, quel qui soit ?
Pseudo : Tetsu
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Date d'inscription : 23/06/2014
Age : 24
Fruit / Légume : Cerise
Métier/Etude : Etudiante
Toute mes félicitations ma petite verdure, tu es désormais validé(e) ! Après étude intensive et acharnée de ta fiche, nous avons décidé que tu feras partie du groupes des amers.
Cela signifie que tu peux dès à présent aller jouer ton personnage dans la partie RP ! Mais pour cela, tu dois te trouver des partenaires ; nous te conseillons donc de créer ta propre fiche de liens qui te servira à te faire des potes, et d'aller faire une demande de RP. De plus, si jamais cela ne te suffit pas et que tu cherches un membre de l'entourage de ton personnage précisément, tu peux tout de suite aller écrire ton scénario en espérant qu'il soit prit le plus rapidement possible !
Ton avatar et ton métier sont automatiquement recensés lors de ta validation (mais n'hésites pas à aller checker si tout est bon et à nous le signaler si ça n'est pas le cas), cependant, même si ça n'est pas obligatoire, nous te conseillons d'aller faire une demande de logement juste par ici, afin que ton personnage ne se retrouve pas sans toit ! Enfin, si tu souhaites un rang personnalisé sur ton profil, n'hésites pas à aller le demander sur ce sujet, nous serons ravis de te l'installer !
Nous avons à peu près fait le tour, mais voici le plus important : surtout, amuse-toi bien parmi nous !
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